affamer

3e édition

AFFAMER.

v. a.
■  Irriter la faim. C’est affamer un enfant que de lui donner si peu à manger. Vous ne faites que l’affamer en lui donnant si peu de pain à la fois. L’exercice qu’ils avoient fait, les avoit tellement affamez, qu’ils dévorérent tout ce qu’on avoit mis sur la table.
Il signifie aussi, causer la famine. Affamer une ville. Affamer une place. Affamer une province. p. 29Fig. & par extension, on dit d’un grand mangeur, qu’Il affame toute une table, pour dire, qu’Il mange tellement, que ceux qui sont à la même table n’ont presque pas à manger.
On dit fig. Affamer son caractére, son écriture, pour dire, Faire son écriture trop déliée.
On dit aussi fig. Affamer un habit, affamer un ameublement, pour dire, Y épargner trop l’étoffe. Mais en ce sens son plus ordinaire usage est au participe.
■ Affamé, ée. Participe. Il a les significations de son verbe.
On dit fig. Ventre affamé n’a point d’oreilles, pour dire, qu’Un homme qui a faim, n’écoute guéres ce qu’on lui dit.
■ Affamé, ée. Adj. Signifie fig. Qui a de l’avidité pour quelque chose. Qui souhaite quelque chose avec ardeur. Les Tyrans étoient affamez du sang des Chrétiens. Etre affamé de gloire, affamé d’honneur, affamé de nouvelles. Je suis affamé de le voir.
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