mur

3e édition

MUR.

subst. m.
■  Ouvrage de maçonnerie, fait le plus ordinairement pour enclorre quelque espace de terrein. Bon mur. Mur épais de tant de pieds. Mur de pierre de taille. Mur de moëllon. Mur de brique. Mur de terre. Bâtir un mur. Elever un mur. Mur à hauteur de, &c. Cela est scellé dans le mur. Prendre l’alignement d’un mur. Reprendre un mur, le reprendre par dessous œuvre. Cette Eglise n’est pas dans la ville, elle est hors des murs. Des murs flanquez de grosses tours. Il tomba & se donna de la tête contre le mur.
On appelle, Mur de face, Le mur qui est à la face du bâtiment.
Mur mitoyen, Le mur qui sépare le fond de deux voisins, & qui est commun à tous deux.
Gros mur, Un des murs principaux, sur lesquels porte tout le bâtiment.
Mur de refend, Un mur qui est dans œuvre, c’est-à-dire, qui sépare les pièces du dedans du bâtiment ; & il se dit à la différence des gros murs qui font le contour du bâtiment.
Mur de clôture, Le mur qui ne sert qu’à enfermer les cours, les jardins, les parcs, &c.
Mur d’appui, Un mur qui n’est qu’à hauteur d’appui, qui n’est élevé que de trois pieds ou environ, de peur qu’il n’ôte la vûe.
On dit prov. & fig. C’est se donner de la tête contre un mur, pour dire, que C’est entreprendre une chose où il n’est pas possible de réussir. C’est se donner de la tête contre un mur, que de vouloir le persuader.
On dit aussi prov. d’Un homme dur, dont il est fort mal aisé de rien obtenir, soit argent, soit autre chose, qu’On tireroit aussi-tost de l’huile d’un mur.
On dit prov. qu’Un homme tireroit de l’huile d’un mur, pour dire, que par son adresse & p. 170son industrie, Il tireroit de l’argent, des secours, d’où les autres n’en pourroient jamais tirer.
On dit, Mettre un homme au pied du mur, pour dire, Le mettre hors d’état de reculer, & le forcer à agir, ou à donner une réponse positive.
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