ministre

5e édition

MINISTRE.

s. m.
■  Celui dont on se sert pour l’exécution de quelque chose. En ce sens il n’est guère d’usage que dans les choses morales. Être le ministre des passions d’autrui, le ministre de ses volontés, le ministre de sa colère. Les Démons sont les ministres de la vengeance divine.
On appelle Ministres d’État, Ceux dont le Prince a fait choix pour les charger des principales affaires de son État, et pour en délibérer avec eux. Le Roi l’a fait Ministre d’État. Le premier Ministre d’État d’une telle Cour. On les appelle aussi absolument, Ministres. Les Ministres furent d’avis. En France, les Ministres entrent dans tous les Conseils.
On appelle encore du nom de Ministre, Les Ambassadeurs, les Envoyés, les Résidens, que les Princes tiennent dans les Cours étrangères. Les Ministres étrangers jouissent de certains priviléges dans les Cours où ils sont.
En quelques Ordres Religieux, le Supérieur du Couvent est appelé Le Père Ministre.
Parmi les Luthériens et les Calvinistes, on appelle Ministre du saint Évangile, ou Ministre de la parole de Dieu, ou simplement Ministre, Celui qui fait le prêche. Les Ministres Calvinistes. Les Ministres Luthériens. Les Ministres Protestans.
Supplément contenant les mots nouveaux en usage depuis la Révolution

MINISTRE.

sub. masc. Principal agent de l’exécution des Lois, sous l’autorité et la surveillance du Directoire exécutif. Par la C. de 1795, le nombre des Ministres est de six au moins, et de huit au plus. Ils sont à la nomination du Directoire, qui les révoque lorsqu’il le juge convenable.
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