bourrer

6e édition

BOURRER.

v. a.
■  Enfoncer la bourre dans une arme à feu que l’on vient de charger. Bourrer un fusil, un pistolet ; un canon. La baguette sert à bourrer.
Il signifie quelquefois, figurément et familièrement, Faire manger de quelque chose avec excès. Elle bourre son enfant de pâtisseries.
Il signifie de même, avec le pronom personnel, Manger de quelque chose avec excès. Il s’est bourré de haricots, de pommes de terre, etc.
Bourrer, en termes de Chasse, se dit D’un chien qui, en poursuivant un lièvre, lui donne un coup de dent, et lui arrache du poil. Le chien a bien bourré le lièvre.
Fig. et fam., Bourrer quelqu’un, Lui donner des coups, le pousser avec la crosse d’un fusil : Les gendarmes l’ont bourré ; et, par extension, Le maltraiter de coups ou de paroles : Il voulait faire l’insolent, mais on l’a bien bourré. Avec le pronom personnel, Ils se sont bien bourrés. On disait aussi, Bourrer quelqu’un dans la dispute, Le presser vivement dans une discussion, en sorte qu’il ne sache que répondre : cette phrase a vieilli.
Bourrer, s’emploie neutralement, en termes de Manége, et se dit D’un cheval qui s’élance brusquement en avant, sans que le cavalier s’y attende et puisse l’en empêcher.
Bourré, ée. participe.
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