mine

7e édition

[I.] MINE.

s. f.
↪ voir aussi : [II.] Mine (n. f.)[III.] Mine (n. f.)[IV.] Mine (n. f.)
■  L’air qui résulte de la conformation extérieure de la personne, et principalement du visage. Bonne, mauvaise, méchante mine. Grande, petite mine. Mine fière. Mine insolente. Mine basse, ignoble. Il n’a pas de mine. Il a la mine fausse, trompeuse, hypocrite. Cette femme a une jolie mine. Il a la mine guerrière, la mine d’un homme de guerre, la mine patibulaire, toute la mine d’un pendard, d’un vaurien. Il fait triste mine. On se trompe souvent à la mine. Il ne faut pas toujours juger des gens à la mine, par la mine, sur la mine. On connaît, on voit à sa mine que c’est un méchant sujet.
Homme, femme de bonne mine, Homme, femme d’une figure agréable, d’un extérieur avantageux.
Homme de mauvaise mine, Homme mal vêtu, dont l’habillement et l’extérieur peuvent exciter des inquiétudes.
Fam., Payer de mine, Avoir un bel extérieur, mais peu de mérite. Il paye de mine, mais au fond c’est un sot. Il se dit quelquefois D’une personne qui est malade, mais qui conserve l’apparence de la santé. Je paye de mine, mais je ne me porte pas bien.
Avoir une bonne mine, une mauvaise mine, bonne mine, mauvaise mine, Avoir l’apparence d’une bonne, d’une mauvaise santé.
Avoir une bonne mine, une mauvaise mine, signifie quelquefois, Avoir l’apparence d’un bon, d’un mauvais caractère.
Fam., Avoir la mine d’être riche, d’être un peu fou, etc., en avoir toute la mine, Paraître tel.
Fam., Avoir la mine d’avoir fait, de vouloir faire une chose, Avoir un air, un maintien qui le fait conjecturer. Vous avez la mine, vous m’avez bien la mine d’avoir passé la nuit au bal. On le dit figurément Lorsque, par la connaissance qu’on a des habitudes, du caractère, de l’esprit d’un homme, on juge qu’il a fait ou qu’il fera telle chose. Il a bien la mine de se peu soucier de ce qui pourra arriver.
Fam., Porter la mine de, Avoir l’air de. Cela ne se dit guère qu’en mauvaise part. Il porte la mine d’un fripon.
p. 211Mine, signifie aussi, La contenance que l’on prend, l’air qu’on se donne, dans une intention quelconque. Faire bonne mine, mauvaise mine. Il a pris cette mine riante, cette mine sévère que vous lui connaissez. Il a pris sa mine agréable. Affecter une mine grave. Toute sa vertu consiste en mines et en paroles.
Faire mine de quelque chose, En faire semblant. Il fait mine d’en être content. Il a fait mine de vouloir s’en aller, de vouloir se retirer.
Faire bonne mine, mauvaise mine à quelqu’un, Lui faire un bon, un mauvais accueil.
Fam., Faire triste mine, grise mine, froide mine à quelqu’un, Lui faire mauvais visage, le recevoir froidement.
Fam., Faire la mine à quelqu’un, Lui témoigner qu’on est mécontent de lui. Qu’a-t-il donc à nous faire la mine ? Il nous fait la mine.
Fam., Il fait une laide mine, Il fait une vilaine grimace.
Fam. et absol., Faire la mine, Faire la grimace.
Prov. et fig., Faire bonne mine à mauvais jeu, Dissimuler adroitement, et cacher le mécontentement qu’on a, le mauvais état où l’on est.
Mine, se dit, familièrement, de Certains mouvements du visage, de certains gestes qui ne sont pas naturels ; et alors on l’emploie surtout au pluriel. Faut-il tant faire de mines et de façons ? À quoi bon toutes ces mines ? Cette femme fait bien des mines.
Faire des mines à quelqu’un, Lui faire des signes pour lui faire entendre une chose qu’on ne peut pas ou qu’on ne veut pas lui dire autrement. J’ai eu beau lui faire des mines, il ne m’a pas compris.
Faire des mines à quelqu’un, signifie aussi, L’agacer par des regards affectés, par des mouvements de visage particuliers. Cet homme fait des mines à toutes les femmes. Avez-vous vu les mines qu’elle lui a faites ?
Mine, se dit aussi de La bonne ou mauvaise apparence de quelque chose. Un mets qui a bonne mine, qui a mauvaise mine.
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