mine

I. MINE

nom féminin
Étymologie : xive siècle. D’origine incertaine.
↪ voir aussi : II. Mine (n. f.)III. Mine (n. f.)IV. Mine (n. f.)
1.  Aspect que présente une personne et, plus particulièrement, expression qu’offre son visage. Une mine avenante, engageante. Mine fière, insolente, altière. Il a triste mine. Il avait la mine basse, fausse, chafouine. Une mine patibulaire. Les gens se fiaient à lui sur sa mine, sur sa seule mine. Il ne faut pas toujours juger les gens sur la mine, expression proverbiale tirée de la fable de La Fontaine « Le Cochet, le Chat et le Souriceau ».
▪  Spécialement. Pour parler de l’apparence de bonne ou de mauvaise santé que donne le visage. Avoir bonne mine, mauvaise mine. Le malade a meilleure mine ce matin. Une mine superbe, florissante. Fam. Avoir petite mine, paraître fatigué. Avoir une mine de papier mâché, de chien, de déterré.
▪  Loc. et expr. Un homme, une femme de bonne mine, dont l’apparence prévient favorablement. Une personne de fort belle mine. Un homme de mauvaise mine, dont l’aspect et les manières inspirent la défiance. Avoir mauvaise mine ou, par antiphrase et plaisamment, avoir bonne mine, faire piètre figure, être ridicule, paraître dupe. Ah ! vous avez bonne mine !
▪  Payer de mine, avoir un aspect plaisant ou imposant, mais peu de qualités ou de mérite. Il paie de mine, mais au fond c’est un sot. Se disait également d’une personne malade, qui conservait l’apparence de la santé. Il paie de mine, mais il ne se porte pas bien. Aujourd’hui, ne s’emploie guère qu’en tournure négative, en parlant d’une personne desservie par son apparence. C’est un homme qui ne paie pas de mine, mais qui gagne à être connu.
▪  Par analogie. Se dit de la bonne ou mauvaise impression que fait quelque chose. Ce pâté en croûte a bonne mine. Cette auberge ne paie pas de mine.
2.  Contenance que l’on a, air que l’on se donne par la physionomie ou l’attitude, et qui exprime un sentiment, une émotion. Avoir la mine sombre, renfrognée. Prendre une mine riante, une mine sévère. Affecter une mine grave. À cette annonce, les mines s’allongèrent.
▪  Loc. Faire bonne mine, avoir un air de gaieté et de satisfaction. Faire bonne mine à quelqu’un, lui réserver un bon accueil. Faire bonne mine à chacun. Fig. et vieilli. Faire bonne mine à mauvaise fortune, ne rien laisser percer de son dépit, dissimuler la situation fâcheuse où l’on se trouve. Faire bonne mine à mauvais jeu, voir Jeu.
▪  Faire triste mine, grise mine, avoir l’air dépité. Faire froide mine (vieilli), grise mine à quelqu’un, lui montrer un mauvais visage, le recevoir froidement.
▪  Fam. et vieilli. Faire la mine, faire la grimace, laisser paraître son mécontentement. Faire la mine à quelqu’un, lui témoigner sa mauvaise humeur, son dépit. Qu’a-t-il donc à nous faire la mine ?
▪  Loc. verb. Faire mine de, faire semblant de, paraître dans l’intention de. Il a fait mine d’en être content. Il fait mine de vouloir s’en aller. Sans faire mine de rien, sans dévoiler ses intentions, ses sentiments. Elliptiquement et fam. Mine de rien, il a fait son chemin.
3.  Fam. Au pluriel. Mouvements du visage, manières affectées par lesquelles on se donne certaines apparences, on veut attirer l’attention. Des mines enjôleuses. Des mines boudeuses. Faut-il faire tant de mines et de façons ?
▪  Loc. Faire des mines à quelqu’un, chercher à le séduire par des manières coquettes, engageantes.
Voir aussi
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