moquer

MOQUER

conjugaison verbe transitif et pronominal
Étymologie : xiie siècle. D’origine obscure.

I.

I. Verbe transitif.
Railler, tourner en dérision, en ridicule, rire de. Moquer un camarade. Moquer une institution, une tradition. Il a été cruellement moqué. Si vous en usez comme cela, vous vous ferez moquer de vous ou, simplement, vous vous ferez moquer.

II.

II. Verbe pronominal. Se moquer de.
1.  Se railler de quelqu’un ou de quelque chose, en faire un objet de dérision. On s’est moqué de lui, de son costume. Cette femme s’est moquée de vous, vous a berné. Par litote. Fam. On ne s’est pas moqué de lui, se dit d’une personne à qui l’on a fait des largesses, que l’on a reçue avec faste, etc.
▪  Absolument. Ne pas parler, ne pas agir sérieusement. Quand je dis cela, vous voyez bien que je me moque. Vous vous moquez, je pense. C’est se moquer que d’agir comme vous faites.
▪  Prov. Il ne faut pas se moquer des chiens qu’on ne soit hors du village, il faut se mettre à l’abri du danger avant d’en rire.
2.  Mépriser ou braver ; montrer de l’indifférence, du dédain, de la désinvolture à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose. Travaillez et moquez-vous du reste ! C’est un homme qui se moque de l’opinion publique, qui se moque de tout. Se moquer des dangers. Pour se plaindre d’une mauvaise manière. De qui se moque-t-on ? C’est se moquer du monde, c’est se moquer des gens que d’agir ainsi.
▪  Expr. fam. Se moquer du tiers comme du quart, de tout indifféremment. Se moquer de quelque chose, de quelqu’un comme d’une guigne, n’en faire aucun cas. Se moquer du peuple (pop.), voir Peuple I. Je m’en moque comme de l’an quarante, comme de ma première chemise et, pop., comme de colin-tampon, je ne m’en soucie nullement.
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