songer

SONGER

conjugaison verbe intransitif Conjugaison : (se conjugue comme Bouger).
Étymologie : xie siècle. Issu du latin somniare, de même sens, lui-même dérivé de somnium, « rêve ; chimère, extravagance ».
1.  Litt. Faire un songe, un rêve en dormant. Songer d’un accident. Transitivement. Qu’avez-vous songé cette nuit ? J’ai songé que je voyageais. Fig. Ne songer que combats, que bals, que fêtes, etc., en avoir un vif désir.
2.  Laisser aller sa pensée, son imagination sans prêter attention à son environnement, s’abandonner à la rêverie. « Que faites-vous là ? – Je songe. » Il passe ses journées à songer.
3.  Penser à une personne, à une chose, en avoir l’esprit occupé. Depuis qu’elle l’a quitté, il ne songe qu’à elle. Il ne songe qu’à ses plaisirs. Songer à l’avenir. Transitivement. Il songeait que tous seraient bientôt partis.
▪ Par extension. Porter attention à quelque chose. Les journées passent sans qu’on y songe. Songez à vos affaires. Songez à ce que vous faites, à ce que vous dites. Transitivement. Songez qu’il y va de votre intérêt !
▪ Loc. Vous n’y songez pas ! N’y songez pas ! Il ne faut pas y songer ! À quoi songez-vous ? se dit à quelqu’un dont les actes, les propos semblent déraisonnables. Songez-y, songez-y bien, en guise d’avertissement. Faire songer une personne à quelqu’un, à quelque chose, l’évoquer, le rappeler, du fait de quelque ressemblance. Cet enfant me fait songer à mon frère.
4.  Avoir tel dessein ou telle intention, former un projet. Il songe à quitter Paris. Il ne songe nullement au mariage.
▪ Loc. Songer à mal, nourrir des intentions malhonnêtes ou prendre en mauvaise part ce qui se dit ou se fait (surtout dans des tournures négatives). Il lui a dit la vérité sans songer à mal. Je ne songeais pas à mal.
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