peindre
4e édition
PEINDRE.
v. a.■
Représenter, figurer quelque chose, tirer la ressemblance de quelque objet par les traits, les couleurs, &c. Peindre un homme, un arbre, un lion. Il a fait peindre son père, sa femme, ses enfans. Le Peintre l’a peint trait pour trait. Peindre d’idée, de mémoire. Peindre sur toile, sur bois. Peindre sur cuivre. Peindre sur marbre. Peindre un vase de fleurs sur une glace de miroir. Peindre en huile, à l’huile. Peindre à fresque. Peindre en détrempe. Peindre en pastel. Peindre en camaïeu. Peindre en miniature. Peindre en émail. Peindre d’après nature. Peindre quelqu’un en grand, le peindre en petit, le peindre à demi-buste. Peindre une bataille. Peindre une prairie, une vallée, une montagne, un morceau d’Architecture.
On dit, qu’Un Peintre peint l’Histoire, pour dire, qu’Il travaille sur des sujets historiques ; & cela se dit par opposition aux Peintres qui ne peignent que des portraits ou des paysages.
On dit d’Un homme parfaitement bien fait, qu’Il est fait à peindre. Et d’Un habit bien fait & qui sied bien, qu’Il est fait à peindre, qu’il va à peindre. Voilà un habit qui vous va à peindre.
On dit, Peindre une galerie, une chambre, un cabinet, pour dire, Les embellir par diverses représentations de figures, d’arabesques, ou d’ornemens.
Il se prend aussi quelquefois pour Couvrir simplement avec des couleurs, sans qu’elles représentent aucune figure. Peindre en rouge, en blanc, en noir, &c. Peindre les roues & le train d’un carrosse. Les Sauvages se peignent de plusieurs couleurs. Ce vieillard se peint la barbe & les cheveux.
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Peindre, signifie aussi, Décrire & représenter vivement quelque chose par le discours. Il a admirablement bien peint les combats & les naufrages dans son Poëme. Tout y est si bien peint, que l’on croit voir ce qu’il décrit. Il peint si bien ses personnages & leurs différens caractères, que .... Il peint si vivement la colère, la douleur, la joie, la crainte, qu’il inspire les sentimens qu’il lui plaît. Peindre le vice avec les couleurs les plus propres à en donner de l’horreur.
On dit, qu’Un Auteur se peint dans ses ouvrages, pour dire, que Sans y penser, il y marque, il y donne à connoître son caractère & ses inclinations.
On dit aussi, que Les objets se peignent sur la glace d’un miroir, sur la surface de l’eau, ou d’un autre corps poli, pour dire, qu’Ils y sont représentés au naturel.
On dit proverbialement d’Un homme qui, après avoir beaucoup bu, recommence à boire, qu’Il s’achève de peindre.
On le dit aussi d’Un homme qui achève de se ruiner de biens, de réputation, de santé, &c.
On le dit encore d’Un homme à qui il arrive un nouveau malheur qui met le comble aux autres. Il ne falloit que cela pour l’achever de peindre. Voilà qui l’achève de peindre.
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Peindre, se dit aussi De l’Écriture, pour marquer qu’on forme bien les lettres, les caractères. Voilà une belle écriture, cela est bien peint. Il peint bien. Il peint mal.
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Peint, einte. participe.
On appelle Toiles peintes, Certaines toiles qui viennent des Indes, & qui sont peintes avec le suc de quelques herbes. On fait depuis peu des toiles peintes en France, à l’imitation de celles des Indes.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- peignage, n. m.
- peigne, n. m.
- peigne-cul, n. m. inv.
- peignée, n. f.
- peigner, v. tr.
- peigneur, -euse, n.
- peignier, n. m.
- peignoir, n. m.
- peignures, n. f. pl.
- peinard, -arde, adj.
- peindre, v. tr. et pron.
- peine, n. f.
- peiner, v. tr. et intr.
- peineux, euse, adj. [4e édition]
- peintre, n. m.
- peintresse, n. f.
- peinturage, n. m. [7e édition]
- peinture, n. f.
- peinturer, v. tr.
- peintureur, n. m. [7e édition]