sacrer

5e édition

[I.] SACRER.

v. a.
↪ voir aussi : [II.] Sacrer (v. n.)
■  Conférer un caractère de sainteté par le moyen de certaines cérémonies de Religion. Sacrer un Évêque. C’est ordinairement à Reims qu’on sacre les Rois de France.
Sacré, ée. part. Louis Quinze fut sacré à Reims le vingt-cinq Octobre mil sept cent vingt-deux.
Il est aussi adjectif, et se dit, par opposition à Profane, Des choses auxquelles on doit une vénération particulière. Les choses sacrées. Les vases sacrés. Les lieux sacrés. Le saint et sacré Concile. Les Auteurs sacrés et les Auteurs profanes.
On appelle Ordres sacrés, La Prêtrise, le Diaconat et le Sous-Diaconat, par opposition aux Ordres mineurs.
On appelle quelquefois L’Ancien et le Nouveau Testament, Les Livres sacrés. On appelle aussi L’étude et la connoissance de ces Livres et celle de la Religion, Les Lettres sacrées. Il s’adonne tout entier aux Lettres sacrées. Et en parlant de l’Histoire Sainte, on l’appelle L’Histoire sacrée, par opposition à l’Histoire profane.
On appelle Le Collége des Cardinaux, Le Sacré Collége.
On dit aussi, La personne sacrée du Roi ; et on appelle L’Empereur, Sacrée Majesté.
On dit, qu’Un dépôt, qu’un secret confié par un ami, sont des choses sacrées, Auxquelles on ne doit point toucher, qu’on ne doit pas divulguer. Le secret, le dépôt est sacré.
En parlant d’Un homme qui n’est retenu sur rien par aucun respect de Religion, on dit, que C’est un homme pour lequel il n’y a rien de sacré ; et dans le même sens on dit, que C’est un homme qui n’épargneroit pas ce qu’il y a de plus sacré dans le monde.
Sacré, est aussi quelquefois, Un terme d’exécration. Sacré vilain, pour, Détestable avare. Il est popul. et grossier.
Sacré, se dit aussi quelquefois Des choses qu’on met en réserve pour les besoins qui peuvent survenir. Il a toujours une somme d’argent à laquelle il ne touche point, c’est une chose sacrée pour lui. Et pour faire entendre que le respect empêche de parler de certaines choses qui intéressent la Religion, le secret de l’État, ou la personne d’un Supérieur, on dit, Je n’en parle point, ce sont des choses sacrées pour moi.
Sacré, se prend quelquefois substantivement. Il mêle dans ses ouvrages, dans ses discours, le sacré et le profane.
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