foerre

1re édition

FOERRE

ou

FOARRE.

s. m.
■  Paille longue de toute sorte de bled. Il n’a plus guere d’usage qu’en cette phrase prov. Faire à Dieu barbe de foarre, pour dire, Traiter les choses de la Religion avec irreverence.
Fourrage. s. m. collectif. La paille & l’herbe qu’on donne l’hyver aux bestiaux. Donner du fourrage au bestail. quand les bestiaux ne vont plus à la campagne il faut les nourrir de fourrage. fourrage verd. fourrage sec. de bon fourrage, de mauvais fourrage. Du beurre qui sent le fourrage.
Il se dit aussi De toute l’herbe qu’on coupe & qu’on amasse à l’armée, pour la nourriture des chevaux. Une trousse de fourrage. un pays abondant en fourrage. faire provision de fourrage. l’armée manquoit de fourrage. On dit, Mettre de la cavallerie en quartier de fourrage, pour dire, L’establir dans un quartier, dans un pays où il y a abondance de fourrage.
Fourrage, Se dit aussi de l’Action de couper le Fourrage. Faire un bon fourrage. on fit un grand fourrage en presence des ennemis. il fut tué au fourrage. envoyer au fourrage. aller au fourrage. revenir du fourrage.
Il se dit aussi Des troupes commandées pour soustenir les valets de l’armée qui vont au fourrage. Le Mareschal de Camp qui commandoit le fourrage. les ennemis attaquerent le fourrage.
Fourrager. v. n. Couper & amasser du fourrage. Fourrager dans un champ. l’armée a fourragé dans ce pays-là. on estoit contraint d’aller fourrager bien loin.
Il se prend fig. pour Ravager, & alors il est actif. Fourrager tout un pays. le troupeau a fourragé toute cette piece de bled.
Fourragé, ée. part.
Fourrageur. s. m. Celuy qui va au fourrage. Soustenir les fourrageurs. enlever des fourrageurs. les ennemis tomberent sur les fourrageurs.
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