pasle

1re édition

PASLE.

adj. de tout genre.
■  Blesme, qui est de couleur tirant sur le blanc. En ce sens il ne se dit guere que d’une personne qui a perdu sa couleur naturelle, ou par quelque maladie, ou par quelque mouvement subit, qui fait que le sang se retire du visage au cœur. Il est pasle comme un mort, comme la mort, comme un trepassé. avoir le teint pasle, le visage pasle, les mains pasles. estre pasle de colere, de frayeur. il est pasle & deffait.
On dit, que Le Soleil est pasle, pour dire, qu’Il paroist d’une couleur blaffarde. Pasle, se dit aussi de p. 196la Lune, & de toute sorte de lumiere, lors qu’elle est foible & blaffarde. Cela ne jette qu’une lumiere pasle.
On appelle poëtiquement, Les pasles ombres, Les ames des morts.
Pasle, se dit aussi, Des couleurs, pour dire, qu’Elles sont deschargées, qu’elles ne sont pas si vives. Du bleu pasle. du jaune pasle. de l’or pasle. On dit poëtiquement, La pasle violette.

pasleur

■ Pasleur. s. f. La couleur de ce qui est pasle. Il ne se dit guere que des personnes. Il luy est resté une grande pasleur de sa malade, une pasleur mortelle. la pasleur de la mort paroissoit sur son visage.

paslir

■ Paslir. v. n. Devenir pasle. Paslir à l’aspect du peril. vous paslissez, vous trouvez-vous mal. la moindre chose le fait paslir. il paslit.
Il est aussi quelquefois actif, & alors il signifie, Rendre pasle, rendre blanc. La fiévre tierce paslit les mains. cette paste paslit les mains. le vinaigre paslit les lévres.
■ Pasli, ie. part.
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