aide
3e édition
AIDE.
s. f.■
Secours, assistance qu’une personne donne à une autre. Aide prompte. Aide assurée. Demander aide. Donner aide & faveur. Demander de l’aide. Crier à l’aide. Appeler à son aide. Avoir besoin de l’aide de quelqu’un.
On dit prov. Un peu d’aide fait grand bien, pour dire, qu’Un petit secours ne laisse pas d’être quelquefois très-utile. Et Bon droit a besoin d’aide, pour dire, que Quelque bonne que soit une affaire, il ne faut pas laisser que de la solliciter.
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Aide, se dit aussi Des secours & des graces de Dieu. Il faut tout attendre de l’aide de Dieu. Mon Dieu, soyez à mon aide. Dieu vous soit en aide, Façon de parler basse & populaire, dont on se sert quand quelqu’un éternue, ou quand on n’a pas de quoi donner l’aumône à un pauvre qui la demande.
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Aide, se dit aussi Du secours, de l’utilité, de l’avantage qu’on tire de certaines choses. On a fait de grandes découvertes à l’aide des lunettes de longue vûe. Il n’eût pas réussi sans l’aide d’une telle machine.
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Aide, se dit aussi, tant De celui dont on reçoit du secours, que De la chose dont on en tire. Dieu seul est ma force & mon aide. Vous étes toute son aide, tout son secours. Il n’a point eu en cela d’autre aide que les mémoires qu’on lui a donnez.
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Aide, En matiére Ecclésiastique, se dit d’Une Eglise, d’une Chapelle bâtie pour servir de secours à une Eglise paroissiale, dont les habitans sont trop éloignez. Sainte Marguerite, dans le fauxbourg saint Antoine, étoit une aide de la Paroisse de saint Paul.
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Aide, s. m. Terme dont on se sert en parlant des personnes dont l’emploi consiste à être auprès de quelqu’un, pour servir conjointement avec lui, & sous lui. Ainsi on appelle Aide des cérémonies, Un Officier dont la fonction est de servir sous le Grand-Maître des Cérémonies.
p. 37On appelle Aides de cuisine, Aides de sommellerie, de bas Officiers qui servent sous un chef de cuisine, & de sommellerie. Et Aide à Maçon, se dit d’Un garçon qui sert sous un Maçon.
On appelle Aide de Camp, un Officier de Guerre, qui sert auprès du Général, ou d’un Officier Général, pour porter ses ordres par tout où il est nécessaire. Aide de Camp du Roi. Aide de Camp du Général. Aide de Camp d’un Lieutenant Général, d’un Maréchal de Camp.
On appelle dans l’Infanterie, Aide Major, un Officier de Guerre qui sert avec le Major, & qui fait toutes les fonctions de Major en son absence. Aide Major des Gardes. Aide Major d’une place de Guerre.
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Aide, se dit aussi de Celui qui contribue aux frais de l’ustensile des gens de Guerre, avec l’hôte chez lequel ils sont logez. Donner des aides à un hôte, afin qu’il ne soit pas surchargé.
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Aides. s. f. plur. Subsides établis sur le vin, & sur les autres boissons, pour aider à soûtenir les dépenses de l’Etat. Les Fermiers des Aides. Les Aides montent à tant. L’octroi des Aides.
On appelle Cour des Aides, Une Compagnie supérieure, dans laquelle les affaires qui concernent ces sortes de subsides sont jugées en dernier ressort. Premier Président de la Cour des Aides. Conseiller de la Cour des Aides.
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Aides, se dit aussi au pluriel en termes de manége, De toutes les choses dont le Cavalier se sert pour bien manier un cheval. Les aides de la voix, les aides des talons, de la gaule, de l’éperon. Le cheval connoît les aides, répond aux aides.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- ahaner, v. intr.
- aheurtement, n. m. [8e édition]
- aheurter s', v. pron. [8e édition]
- ahi !, interj. [8e édition]
- ahuri, -ie, adj.
- ahurir, v. tr.
- ahurissant, -ante, adj.
- ahurissement, n. m.
- aï, n. m.
- aiche, n. f.
- aide [I], n. f.
- aide [II], n.
- aide-maçon, n. m.
- aide-mémoire, n. m. inv.
- aider, v. tr., intr. et pron.
- aide-soignant, -ante, n.
- aidoialogie, n. f. [4e édition]
- aïe !, interj.
- aïeul, aïeule, n.
- aigle, n.