employer

3e édition

EMPLOYER.

v. a.
■  Mettre en usage. Employer de l’étoffe. Employer de l’argent. Employer son bien en folles dépenses. Employer la plus grande partie de son revenu en charitez, en aumônes. Employer du bois, de la pierre à bâtir. Employer du papier à écrire. Cet argent a été employé aux nécessitez de l’Etat.
On dit aussi, Employer le temps à quelque chose. Employer tout son esprit, toute son industrie. Employer tous ses soins, toute son éloquence. Employer le crédit de ses amis. Employer ses amis. Il emploie tout le monde pour obtenir telle Charge. Il emploie toutes sortes de moyens. Employer ses bons offices.
On dit prov. Employer le verd & le sec, pour dire, Mettre toute chose en usage.
Avec le pronom personnel, il signifie, S’occuper, s’appliquer, agir. Il ne s’emploie qu’à cela. Je m’y emploierai avec joie.
On dit, Employer un mot, une phrase, pour dire, S’en servir en parlant ou en écrivant.
On dit encore, Employer une raison, une pièce, pour dire, S’en servir pour en tirer quelque preuve.
On dit aussi, Employer une partie dans un compte, pour dire, La mettre, la tirer en ligne de compte.
On dit encore, Employer quelqu’un sur l’Etat, pour dire, Le mettre sur l’état de dépense, sur l’état de ceux qui doivent être payez.
■ Employer, signifie aussi, Donner de l’occupation, de l’emploi à un homme. On a employé cet homme dans les pays étrangers. On l’a employé dans de grandes affaires, à de grandes négociations. Il est employé dans les Finances, dans les Fermes. C’est un homme qui mérite d’être employé. Cet Officier est employé cette année dans l’armée de Flandres.
■ Employé, ée. part. Il a les signif. de son verbe.
On dit prov. C’est bien employé, pour dire, que Celui dont on parle mérite bien le mal qui lui est arrivé.
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