nôtre

3e édition

NOTRE.

■  Pronom possessif du pluriel personnel Nous. Dans cette acception il se met toujours devant le substantif ; il ne reçoit jamais d’article, & il fait Nos, au pluriel. Notre Père. Notre Patrie. Notre Religion. Notre bien. Notre vie. Nos aïeux. Nos ancêtres. Nos amis. Nos biens. Nos vies. Un de nos Rois. Un de nos plus grands Rois.
Il est aussi possessif relatif ; & alors il reçoit l’article ; il ne fait jamais que Nôtres au pluriel, & il ne se dit que par rapport à une chose dont on a déjà parlé. C’est votre avis, mais ce n’est pas le nôtre. Leur maison est alliée de la nôtre. Vos intéréts sont les nôtres. Quand vous aurez dit vos raisons, nous dirons les nôtres.
■ Nôtre, est quelquefois substantif, & signifie, Ce qui est à nous, ce qui nous appartient, soit bien, soit réputation, &c. Nous défendons le nôtre. Il y va trop du nôtre. Il n’y a rien du nôtre. Ne voulez-vous rien du nôtre ? Façon de parler du style familier, dont les Marchands ont accoûtumé de se servir, pour dire, Ne voulez-vous rien acheter de ce que nous avons ?
■ Nôtres, au pluriel, s’emploie aussi substantivement, & signifie quelquefois, Ceux qui sont de notre parti, de notre compagnie. Celui-là est-il des nôtres ? Il n’est pas Catholique, il n’est pas des nôtres. Il n’est pas des nôtres, il s’entend avec nos ennemis. Les nôtres ont bien fait dans le combat. Ne serez-vous pas des nôtres.
Il faut remarquer que quand Notre, précède le substantif, l’o est bref, Notre livre ; & qu’il est long quand il suit l’article, C’est le nôtre.
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