chaire

4e édition

CHAIRE.

s. f.
■  Siége. Ce mot n’a d’usage au propre, qu’en parlant du siége qu’un Évêque a dans son Église Cathédrale, au haut du chœur ; ou de ce siége élevé, dans lequel un Prédicateur annonce la parole de Dieu ; ou de celui dans lequel un Professeur donne publiquement des leçons. L’Évêque étant dans sa chaire donna la bénédiction au peuple. Dès que le Prédicateur fut monté en chaire. Le Professeur étant en chaire.
On appelle la chaire où l’on prêche, La chaire de vérité. Et l’on appelle L’éloquence de la chaire, L’éloquence qui convient à un Prédicateur.
On dit d’Un homme qui a de grands talens pour prêcher, qu’Il a de grands talens pour la chaire. Et qu’Un homme a prêché dans les meilleures chaires, pour dire, qu’Il a prêché dans les plus célèbres Églises. Et l’on dit, qu’On a interdit la chaire à un Prédicateur, pour dire, qu’On lui a défendu de prêcher.
■ Chaire, au figuré, se dit Du siége Apostolique : & c’est dans ce sens qu’on dit, La chaire Apostolique. Le Pape est assis dans la chaire de saint Pierre.
On appelle La Fête de la Chaire de saint Pierre à Antioche, à Rome, Les Fêtes qui se célébrent en mémoire de l’établissement que fit saint Pierre de l’Église d’Antioche, & de celui qu’il fit dans la suite de l’Église de Rome.
■ Chaire, se dit figurément De la charge d’un Professeur public. Le Roi donne les chaires des Professeurs Royaux.
On dit, qu’On met une chaire de Professeur à la dispute, au concours, pour dire, qu’On la donnera à celui qui sera jugé le plus digne, le plus habile.
On appeloit à Rome Chaire Curule, Une chaise d’ivoire, dont les principaux Magistrats de la République avoient droit de se servir.
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