rideau

4e édition

RIDEAU.

s. m.
■  Morceau d’étoffe, de toile, &c. qu’on emploie pour cacher, couvrir, entourer, ou conserver quelque chose, & auquel sont attachés des anneaux qui coulent sur une tringle, & par le moyen desquels on le tire. Rideau de taffetas. Rideau de damas, de serge, de toile. Rideau de lit. Rideau de carrosse. Rideau de fenêtre. Rideau qui se met devant un tableau, devant des tablettes, &c. Tirer le rideau. Ouvrir le rideau.
■ Tirer le rideau. Façon de parler dont on se sert indifféremment, tant pour dire, Cacher quelque chose avec le rideau, que pour dire, Ôter le rideau de devant quelque chose. Tirer le rideau sur un tableau. Tirez le rideau de devant ce tableau. Tirez les rideaux de mon lit. Tirez le rideau, je veux dormir, c’est-à-dire, Fermez le rideau. Tirez le rideau, que je me lève, c’est-à-dire, Ouvrez le rideau.
Lorsqu’on veut faire entendre qu’il ne faut point parler, ni s’occuper l’esprit de quelque chose de fâcheux, de désagréable, on dit figurément, que C’est une chose sur laquelle il faut tirer le rideau. Il faut tirer le rideau sur tous nos malheurs passés. Tirons le rideau sur ces temps funestes.
On dit figurément & proverbialement, Tirez le rideau, la farce est jouée, pour dire, qu’Une affaire est finie, & qu’il n’y a plus rien à attendre.
On appelle aussi Rideau, Une petite élévation de terre qui a quelque étendue en longueur, & derrière laquelle on peut se cacher pour n’être pas vu. Il y avoit un rideau dans cette plaine, derrière lequel les Mousquetaires se mirent à couvert. On mit l’Infanterie derrière un petit rideau.
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