roue

4e édition

ROUE.

s. f.
■  Sorte de machine ronde & plate, qui en tournant sur son essieu, sert au mouvement de quelque chose. Roue de charrette. Roue de carrosse. Les roues de devant. Les grandes roues. Les roues de derrière d’un carrosse. Le moyeu, les rais, les rayons, les jantes, les bandes, les clous d’une roue. Ferrer, embattre des roues. Emboîter des roues. Pousser à la roue pour tirer une charrette d’un mauvais pas.
On dit figurément & familièrement, Pousser à la roue, pour dire, Aider à quelqu’un à réussir dans une affaire. Il ne seroit jamais venu à bout de cette affaire, il ne seroit pas parvenu où il est, si un tel n’eût poussé à la roue.
Il se dit aussi Des roues des machines. Roue d’une horloge. Roue d’une poulie. Roue d’une grue. Roue de moulin. Roue dentelée. Roue crénelée. Roue de rencontre.
On dit, qu’Un paon, qu’un coq d’Inde fait la roue, Quand il déploie sa queue en rond.
En termes de Marine, on appelle Roue de câble, Un cercle ou cerceau qu’on fait faire à un câble pour le plier. On dit aussi, Pli de câble.
On dit figurément, La roue de la fortune, pour signifier, Les révolutions & les vicissitudes dans les événemens humains. Les uns montent, les autres descendent, ainsi va la roue de la fortune. Et dans ce sens on dit, Être au haut, au plus haut de la roue, pour dire, Être dans une grande élévation, dans une grande prospérité. Et, Être au bas, au plus bas de la roue, pour dire, Être dans l’abaissement & dans la misère.
On dit proverbialement, en parlant d’Une chose fort inutile, qu’Elle sert comme une cinquième roue à un chariot.
■ Roue, se dit aussi d’Un supplice qu’on fait souffrir aux assassins, aux voleurs de grands chemins, &c. où après avoir rompu les bras, les jambes & les reins au criminel, on l’attache sur une roue posée sur un poteau. Ce crime mérite la roue, va à la roue. Laisser expirer un criminel sur la roue. Condamné à la roue.
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