coin
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Angle, l’endroit où se fait la rencontre de deux lignes ou de deux surfaces, soit en dedans, soit en dehors. Le coin d’une rue. Le coin d’une maison. Le coin d’un jardin. Le coin d’un chambre. Le coin d’un cabinet. Le coin d’une cheminée. Le coin d’un champ. Le coin d’un bois. Le coin d’un blé. Se cacher dans le coin d’une maison. Serrer quelque chose dans un coin. Un petit coin.
On dit, Les quatre coins de la terre, les quatre coins du monde, les quatre coins de la France, les quatre coins de la ville, pour dire, Les extrémités de la terre, de la France, de la ville, les plus éloignées entr’elles.
On dit, Les quatre coins et le milieu d’un pays, d’un bois, etc. pour dire, Tout ce qui est contenu dans l’espace d’un pays, d’un bois. Il lui a fait courir les quatre coins et le milieu du Royaume. Je l’ai cherché dans tous les quatre coins et le milieu du bois.
On dit d’Un homme, qu’Il est mort au coin d’un bois, d’une haie, pour dire, qu’Il est mort sans secours et sans assistance.
On dit proverbialement, qu’Un homme ne bouge du coin du feu, du coin de son feu, pour dire, qu’Il garde presque toujours la maison.
On dit aussi en style familier, à Un homme qui dit quelque chose de méprisant ou d’offensant d’un autre, Allez lui dire cela au coin de son feu, ou allez lui dire cela, et vous chauffer au coin de son feu, pour dire, qu’On ne seroit pas bien venu à lui tenir ce langage-là en un lieu où il seroit le maître.
Proverbialement, en parlant d’Un homme de mauvais air et de mauvaise physionomie, qui demande l’aumône, on dit, qu’Il a la mine de demander l’aumône au coin d’un bois.
En termes de jeu de Paume, on dit, Tenir son coin, Lorsque deux hommes qui jouent partie contre deux autres, défendent chacun leur côté.
On dit, Jouer aux quatre coins, en parlant d’Un certain jeu d’enfans.
On dit figurément d’Un homme, qu’Il tient bien son coin dans une compagnie, pour dire, qu’Il s’y fait estimer, qu’il s’y fait distinguer. Il est du style familier.
On dit, Regarder du coin de l’œil, pour dire, Regarder à la dérobée et sans faire semblant de rien. On dit aussi à peu près dans le même sens. Faire signe du coin de l’œil.
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Coin, se prend quelquefois pour Une petite partie ou portion d’un logis. Donnez-moi quelque coin où je me puisse accommoder. Il est logé dans un petit coin.
Il se dit aussi d’Un endroit qui n’est pas exposé à la vue. Jetez cela dans un coin. Il s’en alla chercher dans un coin. On a cherché par tous les coins du logis.
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Coin, se dit aussi d’Une tresse de faux cheveux dont on se sert pour garnir les côtés de la tête, lorsqu’on a les cheveux trop clairs ou trop courts. En ce sens il ne se dit qu’au pluriel. Il porte des coins. Elle a des coins.
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Coin. s. m. Pièce de fer ou de bois tranchante et terminée en angle aigu, et qui est propre à fendre du bois, des pierres. Gros coin. Petit coin. Coins de fer. Coins de bois. Mettre, piquer, planter le coin. Faire entrer le coin, les coins dans une pièce de bois pour la fendre. Lorsque le coin est engagé, on le dégage avec un plus gros. Dans la mécanique, le coin est une des forces mouvantes.
Chez les Anciens, on appeloit Coin Un corps d’Infanterie formé en pointe.
On appelle en Artillerie, Coin de mire, Un coin de bois qu’on met sous la culasse du canon pour le pointer.
On dit proverbialement, Faire coin de même bois, Lorsque pour mettre une chose en œuvre, on se sert d’une partie de la même chose.
On appelle Coin, La partie du bas dessinée en pointe, et dont l’extrémité inférieure répond à la cheville du pied. Un bas à coin d’or, à coin d’argent.
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Coin, est aussi un terme de Monnoie ; et il se dit d’Un morceau de fer trempé et gravé, dont on se sert pour marquer de la monnoie, des médailles. Le coin du Roi. Le coin d’Espagne. Faux coin. Cette monnoie est à un tel coin, marquée au coin de …
Il se dit aussi Du poinçon qui sert à marquer de la vaisselle. De la vaisselle marquée au coin de Paris.
On dit d’Une médaille parfaitement conservée, qu’Elle est à fleur de coin.
On dit figurément, qu’Une chose est marquée au bon coin, pour dire, qu’Elle est des meilleures de son espèce. On dit d’Un ouvrage, qu’Il est frappé au coin de l’antiquité.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- coi, coite, adj.
- coiffant, -ante, adj.
- coiffe, n. f.
- coiffé, -ée, adj.
- coiffer, v. tr.
- coiffeur, -euse, n.
- coiffeuse, n. f.
- coiffure, n. f.
- coignier, n. m. [1re édition]
- coîment, adv. [3e édition]
- coin, n. m.
- coinçage, n. m.
- coincement, n. m.
- coincer, v. tr.
- coincher, v. intr.
- coïncidence, n. f.
- coïncident, -ente, adj.
- coïncider, v. intr.
- coin-coin, n. m. inv.
- coïnculpé, -ée, n.
HISTOIRE DU MOT
- coin [I], n. m. [1re édition] coin [II], n. m. [1re édition]
- coin [I], n. m. [2e édition] coin [II], n. m. [2e édition]
- coin [I], n. m. [3e édition] coin [II], n. m. [3e édition]
- coin [I], n. m. [4e édition]
- coin [I], n. m. [5e édition]
- coin, n. m. [6e édition]
- coin, n. m. [7e édition]
- coin, n. m. [8e édition]
- coin, n. m.