majesté

5e édition

MAJESTÉ.

s. f.
■  Grandeur suprême. Il se dit proprement et par excellence de Dieu. La Majesté divine.
Il se dit aussi Des Rois. La Majesté des Rois. La Majesté Royale. Crime de Lèse-Majesté au premier chef, au second chef. Criminel de Lèse-Majesté divine et humaine. La Majesté du Trône.
Il se dit aussi Des Empires, des Lois, des Compagnies, et des Assemblées augustes qui sont revêtues du caractère de l’autorité publique. La majesté de l’Empire Romain, du Peuple Romain. La majesté du Sénat. La majesté des Lois.
■ Majesté, est aussi Un titre particulier qu’on donne aux Empereurs, aux Rois, et à leurs Épouses. On dit en parlant à eux, Votre Majesté ; et en parlant d’eux, on dit, Leurs Majestés. Sa Majesté. Votre Majesté, Sire, a ordonné. Plaise à Votre Majesté. Sa Majesté partit de Paris un tel jour.
On appelle l’Empereur, Sa Majesté Impériale ; et quand on lui parle, Sacrée Majesté. On appelle le Roi de France, Sa Majesté Très-Chrétienne ; on appelle celui d’Espagne, Sa Majesté Catholique ; et celui de Portugal, Sa Majesté Très-Fidèle. On dit aussi, Sa Majesté Britannique, Sa Majesté Suédoise, Sa Majesté Polonoise, Sa Majesté Danoise, pour dire, le Roi d’Angleterre, le Roi de Suède, le Roi de Pologne, le Roi de Danemarck. On dit aussi, Sa Majesté le Roi d’Angleterre, Sa Majesté le Roi de Suède, etc.
■ Majesté, se dit aussi dans le discours oratoire, De tout ce qui a quelque chose de grand, d’auguste. N’admirez-vous pas la majesté de ce Temple ? La colonnade du Louvre a un air de majesté qui impose. La majesté de ce lieu. p. 51La majesté de son front. Une douce majesté. Il y a de la grandeur, de la majesté dans son style.
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