ras, ase

5e édition

RAS, ASE.

adj.
■  Il est, de même que Rais, le participe du vieux verbe Raire. Qui a le poil coupé jusqu’à la peau. Il a le menton bien ras. Il a la tête rase. Il a la barbe rase.
■ Ras, signifie aussi, Qui a le poil fort court. Cette espèce de chien a le poil ras. Du velours ras. C’est une sorte de serge fort rase.
On appelle Rase campagne, Une campagne fort plate, fort unie, et qui n’est coupée ni d’éminences, ni de vallées, ni de bois, ni de rivières. Les deux armées se battirent en rase campagne. Au pied de cette montagne est une rase campagne. Au sortir de ce parc on trouve la rase campagne.
On appelle aussi Table rase, Une lame, une plaque de cuivre ou d’airain, ou une pierre unie, ou une planche sur laquelle il n’y a encore rien de gravé. Et figurément, en parlant d’Un jeune enfant qui n’a encore reçu aucune instruction qui ait fait impression sur lui, on dit, que C’est une table rase où l’on gravera tout ce qu’on voudra.
En termes de marine, on appelle Bâtiment ras, Celui qui n’est pas ponté ; tels sont les brigantins, les barques, etc.
On dit, Boisseau ras, mesure rase, Lorsque le grain qu’on vend remplit, mais n’excède pas la hauteur de la mesure ; et en ce sens il est opposé à Boisseau comble, mesure comble. Vendre à boisseau ras, à mesure rase. Verser du vin à ras de bord, pour dire, Verser plein le verre, jusqu’aux bords.
■ Ras. s. mas. Nom que l’on donne à plusieurs sortes d’étoffes croisées, fort unies, dont le poil ne paroît point, et qui sont faites les unes de laine, les autres de soie. Ras de Saint-Lo. Ras de Saint-Maur. Ras de Saint-Cyr.
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