accabler

6e édition

ACCABLER.

v. a.
■  Abattre par la pesanteur, faire succomber sous le poids. La maison, en tombant, accabla tous ceux qui s’y trouvaient. Il fut accablé sous les ruines. Ils furent accablés de la chute, par la chute d’une muraille. On dit à peu près dans le même sens, Être accablé par le nombre, par la multitude des ennemis, Ne pouvoir résister au nombre, à la multitude des ennemis.
Il signifie, par extension, Surcharger, excéder les forces. Il portait un fardeau qui l’accablait, dont il était accablé.
Il se dit, figurément, De la plupart des choses considérées comme un poids qui accable. Le travail, les affaires l’accablent. Je suis accablé de fatigue. Ne vous laissez point accabler à la douleur, à la tristesse ; et plus ordinairement, par la douleur, par la tristesse. Il est accablé de dettes, de misère. Il est accablé de cette nouvelle. Il est accablé de visites. Le sommeil l’accable. Il m’accable de questions.
Accabler quelqu’un de reproches, d’injures, Lui faire de grands reproches, lui dire beaucoup d’injures.
Accabler quelqu’un de biens, de grâces, de bienfaits, de présents, Le combler de biens, de grâces, etc. Il fut trahi par un homme qu’il avait accablé de biens. On dit dans un sens analogue, Accabler quelqu’un de caresses, de louanges, de politesses, etc.
Accabler, s’emploie quelquefois avec le pronom personnel. Il ne faut pas s’accabler de travail.
Accablé, ée. participe.
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