gouffre

6e édition

GOUFFRE.

s. m.
■  Abîme, trou large et profond. Gouffre profond, épouvantable. Dans les endroits de la rivière où l’eau tournoie, il y a d’ordinaire un gouffre. Tomber dans un gouffre. Les volcans sont des gouffres de feu.
Il se dit quelquefois figurément, dans le style soutenu. Le gouffre de l’oubli. Le gouffre du passé. Le gouffre de l’éternité.
Il se dit encore, au figuré, de Toutes les choses où l’on fait des frais, des sacrifices, des pertes immenses. Ce procès est un gouffre. Paris est un gouffre. Les maisons de jeu sont des gouffres pour les jeunes gens. Ce pays devint un gouffre où s’engloutissaient nos armées et nos trésors. On dit dans ce sens, C’est un gouffre que cet homme-là, en parlant D’un grand dissipateur.
Il se dit aussi d’Un grand nombre de malheurs, de misères, de chagrins, qui accablent à la fois une personne, une famille, etc. Dans quel gouffre d’horreurs cet événement nous a plongés ! Tomber dans un gouffre de malheurs, dans un gouffre de misères.
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