concret, -ète

CONCRET, CONCRÈTE

adjectif
Étymologie : xvie siècle, au sens de « consistant ». Emprunté du latin concretus, « épais, compact », adjectif tiré du participe passé de concrescere, « croître par agglomération, se solidifier ».
1.  Très vieilli. Épaissi et solidifié, par opposition à Fluide. Une liqueur concrète. Le camphre est une huile concrète, l’acide benzoïque un acide concret.
2.  Réel, qui peut être perçu par les sens. Un exemple concret. Voir les choses de façon concrète. Il a su tirer de cette position des avantages concrets. Par métonymie. Un style concret, qui évoque bien la réalité concrète. Subst. Le réel, la réalité. Opposer le concret à l’abstrait.
3.  Spécialement. Marque de domaine : grammaire. Marque de domaine : logique. Terme concret, qui désigne un être, un objet, par opposition à terme abstrait, qui désigne une notion. Dans « une femme pieuse », « un homme savant », « un vieillard aveugle », les adjectifs « pieux », « savant », « aveugle » sont des termes concrets, alors que les substantifs correspondants « piété », « science », « cécité », seraient des termes abstraits. – Marque de domaine : arithmétique. Nombre concret, à la suite duquel on précise la nature des unités dénombrées. Dans « dix francs », « vingt pommes », « cent chevaux », les adjectifs numéraux sont des nombres concrets, alors que « dix », « vingt », « cent », pris isolément, sont des nombres abstraits. – Marque de domaine : musique. Musique concrète, obtenue à l’aide de divers objets sonores autres que les instruments de musique traditionnels.
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