mémoire

II. MÉMOIRE

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Emploi spécialisé de mémoire I, avec changement de genre.
↪ voir aussi : I. Mémoire (n. f.)
1.  Écrit sommaire qu’on remet à une personne pour rappeler quelque chose à son souvenir, pour lui adresser une requête ou pour lui donner des instructions. Faites-moi parvenir un mémoire sur votre affaire. Dresser, rédiger un mémoire.
▪  Spécialement. Marque de domaine : droit. Écrit produit par un plaideur et présentant les faits et les moyens d’une cause qui doit être jugée. Faire signifier un mémoire. Mémoire en défense, mémoire en réplique.
  Titre célèbre : Mémoires, de Beaumarchais (1774).
2.  État des sommes dues à un entrepreneur, à un artisan, etc., par la personne pour laquelle il a travaillé. L’architecte a présenté, a remis un mémoire. Arrêter, régler un mémoire. (On parle plus couramment aujourd’hui de Devis, de Facture.)
▪  Loc. fig. Mémoire d’apothicaire, syn. vieilli de Compte d’apothicaire (voir Apothicaire).
3.  Dissertation d’une certaine ampleur portant sur une question précise dans les domaines scientifique, littéraire, etc. Il a publié sur ce point un excellent mémoire. S’emploie aussi dans l’Université. Un mémoire de maîtrise.
▪  Au pluriel. Recueil d’exposés lus dans une société savante, une académie.
4.  Au pluriel. Souvenirs écrits par une personne ayant été acteur ou témoin de la vie publique de son temps. Les Mémoires de Commynes, du cardinal de Retz, de Saint-Simon. Écrire ses mémoires.
  Titres célèbres : Mémoires d’outre-tombe, de Chateaubriand (ouvrage publié en feuilletons, de 1848 à 1850) ; Mémoires de guerre, du général de Gaulle (publiés de 1954 à 1959).
▪  Par extension. Recueil de souvenirs, de témoignages d’une personne privée.
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