placer

I. PLACER

conjugaison verbe transitif Conjugaison : (se conjugue comme Avancer).
Étymologie : xvie siècle. Dérivé de place.
↪ voir aussi : II. Placer (n. m.)
1.  Mettre une personne ou une chose à un endroit déterminé, à la place qui lui convient. Placer des spectateurs dans une salle. Être placé à l’orchestre. Placer quelqu’un à sa droite. Placer des livres sur une étagère. Placer un canapé contre un mur. Pron. Venir se placer auprès de quelqu’un. Se placer devant l’objectif. Les deux embarcations se sont placées bord à bord. Avec un sens passif. Sur une partition, les indications de tempo se placent au-dessus de la portée. En français, l’accent tonique se place sur la dernière syllabe prononcée. Expr. fig. Placer un prétendant sur le trône, le faire accéder au pouvoir. Placer la barre trop haut, par référence au saut en hauteur, assigner à quelqu’un une tâche qui dépasse ses capacités. Il n’y a que peu de reçus : les examinateurs ont placé la barre trop haut.
▪  Marque de domaine : équitation. Placer un cheval, le maintenir en équilibre de sorte qu’il exécute avec aisance les mouvements qu’on exige de lui. Placer un homme à cheval, lui enseigner les premiers principes de l’équitation, lui donner une bonne assiette. – Marque de domaine : sports. Placer la balle, l’envoyer à l’endroit désiré. Dans les sports de combat et en escrime. Placer un coup, toucher son adversaire avec efficacité. Placer une prise, une parade. – Marque de domaine : musique. Placer sa voix, trouver le point d’articulation et le registre qui correspondent le mieux à son timbre naturel.
▪  Fig. Placer une ville, un fleuve sur une carte. Placer sa confiance en quelqu’un, la lui accorder. Il a placé tous ses espoirs en vous. Bien placer ses aumônes (vieilli), choisir avec discernement qui l’on aide. Placer un bon mot, une anecdote piquante dans une conversation. Expr. fam. Ne pas pouvoir placer un mot ou, pop., ne pas pouvoir en placer une, ne pas réussir à prendre la parole.
▪  Spécialement. Placer un enfant, le confier à une institution ou à une famille d’accueil, sur la demande des parents ou par décision d’un juge. Placer un mineur dans un foyer.
2.  Mettre quelqu’un, quelque chose dans une situation particulière. Les circonstances l’ont placé dans une position inconfortable. Placer quelqu’un devant le fait accompli, face à ses responsabilités. Placer une église sous la protection d’un saint. Pron. Se placer sous l’autorité du chef de l’État.
▪  Spécialement. Attribuer un rang, une place dans un classement. On place ce sculpteur parmi les plus grands. Placer le courage au-dessus de toutes les vertus. Pron. Il s’est placé par ses exploits au rang des plus fameux héros.
3.  Marque de domaine : finances. Employer des fonds afin de les faire fructifier, d’en tirer des revenus. Placer de l’argent à la banque, en banque. Placer une forte somme sur un compte. Placer son capital dans l’immobilier, dans un portefeuille d’actions. Il a placé cent mille euros dans cette entreprise. Placer des fonds à quatre pour cent. Par analogie. Marque de domaine : courses hippiques. Miser, parier. Placer dix euros sur le favori.
▪  Marque de domaine : commerce. Placer des marchandises, servir d’intermédiaire entre les fabricants et les détaillants.
4.  Procurer un emploi à quelqu’un. Il a placé son fils chez un ami. Pron. Il s’est placé dans une bonne maison. Peut s’employer dans un sens péjoratif. Obtenir une situation avantageuse, quels que soient les moyens d’y parvenir. Cet intrigant a toujours cherché à se placer.
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