sophiste

SOPHISTE

nom
Étymologie : xiiie siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin sophista, du grec sophistês, « homme habile dans un domaine, expert, sage » et, en mauvaise part, « charlatan, imposteur », lui-même dérivé de sophizein, « devenir ou rendre habile, expérimenté » et, en mauvaise part, « user de moyens frauduleux ».
1.  N. m. Marque de domaine : Antiquité grecque. Nom donné aux maîtres de rhétorique et de philosophie qui, venus d’ailleurs, enseignaient à Athènes contre salaire, dans la seconde moitié du ve siècle avant Jésus-Christ, et qui plaçaient au cœur de leur enseignement l’habileté à parler, à raisonner et à convaincre, ainsi qu’une sagesse politique orientée vers l’utile. Platon, à travers la figure de Socrate, et Aristote reprochent aux sophistes de préférer l’opinion à la vérité. Le sophiste Protagoras affirme que l’homme est la mesure de toutes choses. Selon Hegel, les sophistes sont les maîtres de la Grèce dans le domaine de la culture comme dans celui de la politique. L’éristique des sophistes, voir Éristique.
 Titre célèbre : Le Sophiste, dialogue de Platon (vers 365 avant Jésus-Christ).
2.  N. Péj. Celui, celle qui use d’arguments captieux pour séduire son auditoire. Tout cela n’est qu’un raisonnement de sophiste.
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