syncope

SYNCOPE

nom féminin
Étymologie : xive siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin syncopa, du grec sugkopê, « morcellement, raccourcissement », puis « syncope, défaillance », dérivé de sugkoptein, « détruire » et, au parfait passif, « défaillir, tomber en syncope », lui-même composé à l’aide de sun, « avec », et koptein, « frapper, abattre ».
1.  Marque de domaine : pathologie. Perte de conscience soudaine et de courte durée qui traduit une diminution momentanée de l’oxygénation du cerveau. Tomber en syncope. Les syncopes sont le plus souvent liées à des problèmes cardiaques ou circulatoires. Une syncope hypotensive, vasomotrice.
2.  Marque de domaine : linguistique. Retranchement, à l’écrit ou à l’oral, d’une lettre ou d’une syllabe à l’intérieur d’un mot. L’accent circonflexe a été utilisé en français pour signaler une syncope, comme dans « tôt » qui s’écrivait autrefois « tost ». Dans le vers du « Cid » « Je ne t’envirai pas ce beau titre d’honneur », la syncope du « e » d’« envierai » est appelée par la métrique. La syncope peut s’observer dans la langue familière, par exemple lorsqu’on dit « M’sieur » pour « Monsieur ».
3.  Marque de domaine : musique. Procédé rythmique qui consiste à prolonger une note émise sur un temps faible sur le temps fort suivant, ou à prolonger une note émise sur la partie faible d’un temps sur la partie forte du temps suivant. L’utilisation de la syncope est caractéristique du jazz. Le déplacement de l’accent dans la syncope crée un effet de rupture du rythme.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.