testament

TESTAMENT

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin testamentum, « acte testamentaire », puis, en latin chrétien, « pacte, accord, alliance » et, par métonymie, « livre contenant le texte de l’alliance entre l’homme et Dieu », lui-même dérivé de testari, « prendre à témoin, attester ; témoigner ».
1.  Marque de domaine : droit. Acte juridique unilatéral par lequel on déclare ses dernières volontés et, en particulier, on dispose des biens qu’on laissera à sa mort. Testament fait, passé devant notaire. Rédiger son testament. Déshériter quelqu’un par testament. Un testament est révocable par le testateur jusqu’à son décès. Coucher quelqu’un sur son testament. Lecture, ouverture d’un testament.
▪ Loc. Testament inofficieux (vieilli), voir Inofficieux. Testament authentique, qui est reçu par un notaire, en présence d’un autre notaire ou de deux témoins. Testament mystique, que le testateur remet au notaire, clos, cacheté et scellé, en présence de deux témoins. Testament olographe ou holographe, écrit, daté et signé par le testateur lui-même. Testament putatif, voir Putatif. En composition. Testament-partage, par lequel un ascendant établit lui-même le partage de ses biens entre ses héritiers en précisant les lots destinés à chacun d’eux.
▪ Expr. fig. et fam. Fais ton testament ! prépare-toi à mourir !
▪ Par analogie. Œuvre d’un écrivain, d’un artiste, d’un homme d’État, etc., souvent écrite à la fin de sa vie, qui exprime ce qu’il souhaite transmettre à la postérité. Cet essai est considéré comme son testament. La lettre que Louis XVI rédigea avant la fuite à Varennes a valeur de testament politique.
 Titres célèbres : Le Testament, recueil de poèmes de François Villon (publication posthume, 1489) ; Testament politique, de Richelieu (publication posthume, 1688) ; Le Testament d’Orphée, film de Jean Cocteau (1960).
2.  Marque de domaine : écriture sainte. Avec une majuscule. Désigne l’alliance de Dieu avec les hommes et, par métonymie, les textes saints qui en témoignent et dont la somme constitue la Bible. Surtout dans des locutions. Ancien Testament, alliance que Dieu contracta avec Abraham et ses descendants ; ensemble composé des livres d’avant l’ère chrétienne qui sont, pour l’essentiel, issus des textes sacrés des juifs. Nouveau Testament, renouvellement de l’Ancienne Alliance par l’Incarnation de Jésus-Christ et par la Rédemption ; ensemble constitué par les Évangiles, les Actes des Apôtres, les Épîtres et l’Apocalypse de saint Jean.
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