trivial, -ale

TRIVIAL, TRIVIALE

adjectif (pluriel Triviaux, triviales).
Étymologie : xvie siècle. Emprunté du latin trivialis, « qui est à la croisée des chemins », puis « familier de tous ; grossier », dérivé de trivium, « endroit où se croisent trois chemins, carrefour », lui-même composé à l’aide de tres, « trois », et via, « chemin, route ».
1.  Se dit d’une parole, d’une pensée commune, banale, rebattue. Des affirmations triviales. C’est une opinion triviale. Voilà une vérité triviale, d’évidence.
▪ Par extension. Marque de domaine : chimie. Nom trivial, nom couramment donné à un corps, qui diffère de celui par lequel ce corps est désigné dans la nomenclature chimique. « Soude caustique » est le nom trivial de l’hydroxyde de sodium. – Marque de domaine : mathématiques. Qui relève de l’évidence ; qui se démontre, se résout aisément. Cette équation a une solution triviale. Un problème trivial. – Marque de domaine : logique. Théorie, logique triviale, dans laquelle tout énoncé est démontrable.
2.  Qui concerne une réalité quotidienne, prosaïque, terre-à-terre. Ce romancier décrit le monde dans ce qu’il a de plus trivial. Les natures mortes représentent souvent des objets triviaux.
▪ Par extension. Se dit de ce qui est grossier, malséant et, en particulier, d’un propos vulgaire, qui offense la pudeur. Le réalisme de Zola a longtemps été jugé trivial. Une scène triviale. User d’un langage trivial. Des plaisanteries triviales.
▪ Spécialement. Se dit d’un mot, d’une tournure qui appartient à un registre de langue très bas, très grossier. Dans ce dictionnaire, les termes triviaux sont indiqués par l’abréviation « triv. ».
Voir aussi
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