coude

1re édition

COUDE.

sub. m.
■  La partie exterieure où se plie le bras. Il estoit appuyé sur son coude, sur le coude. il luy donna un coup de coude. il a les coudes fort pointus.
On dit prov. Mettre les coudes sur la table, pour dire, Faire un repas en liberté.
On dit figur. Hausser le coude, pour dire, Boire en desbauche.
Coude, Se dit encore de l’endroit de la manche qui couvre le coude. Son habit ne vaut rien, il a les coudes percez.
On dit aussi fig. qu’Une muraille fait un coude, pour dire, qu’Elle fait un angle exterieur.
On le dit encore d’une riviere. La Seine fait un coude en cet endroit.

coudée

■ Coudée. s. f. Certaine mesure, ou longueur prise sur l’estenduë qu’il y a depuis le coude jusqu’au bout du doigt du milieu, & qui est d’un pied & demi. Cette muraille, cette colomne, &c. avoit tant de coudées de haut, estoit de tant de coudées, avoit tant de coudées en hauteur, en longueur.
On dit, Avoir ses coudées franches, pour dire, Avoir la liberté du mouvement des bras, les pouvoir estendre à droit & à gauche. Quand il est table il veut avoir ses coudées franches. il est contraint dans cet endroit-là. il n’a pas ses coudées franches.
On dit aussi fig. qu’Un homme a ses coudées franches, pour dire, qu’Il n’est point contraint ni gesné en ce qu’il veut faire. Il peut faire son parc, son bastiment si grand qu’il voudra, il a ses coudées franches. personne ne controlle plus ses actions, il n’est plus en tutelle, il a ses coudées franches.

accouder (s')

■ Accouder, s’Accouder. v. n. p. S’appuyer du coude. Il estoit accoudé. il s’accoudoit sur la table. ne vous accoudez pas sur moy. il estoit accoudé sur son chevet, sur une balustrade.

accoudoir

■ Accoudoir. s. m. Ce qui est fait pour s’accouder. p. 260Il a un accoudoir sous les bras. l’accoudoir d’un prie-dieu, les accoudoirs d’un carrosse. il avoit les bras sur un accoudoir.

coudoyer

■ Coudoyer. v. act. Heurter quelqu’un du coude. Pourquoy est-il venu me coudoyer ?
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