escouter

1re édition

ESCOUTER.

v. a.
■  Oüir avec attention, prester l’oreille pour oüir. Ne parlez pas si haut, on nous escoute. il estoit à la porte qui escoutoit, pour escouter ce qu’on disoit.
On dit, d’Un homme qui parle lentement, & qui croit bien dire, qu’Il s’escoute parler.
Il sign. aussi, Donner audience à quelqu’un. Le Roy escouta les Ambassadeurs d’un tel pays. on les renvoya sans les escouter.
Escouter, signifie aussi, Donner quelque croyance, consentement, à ce qu’un homme propose, ou prendre plaisir à l’entendre. On ne voulut pas escouter la proposition de paix qu’il faisoit. s’il me propose telle chose je l’escouteray volontiers. il parla d’accommodement, mais il ne fut pas escouté. escoutez la voix, les inspirations de Dieu.
Escouter, se dit aussi en choses morales, & on dit Escouter la raison, pour dire, Se rendre à la raison.
On dit, d’Un brutal, qu’Il n’escoute que son emportement, pour dire, qu’Il suit tout ce que son emportement luy inspire.
Lors qu’on veut appeller quelqu’un, on luy dit, Escoute un tel, escoutez, Monsieur.
■ Escouté, ée. part. Il a les significations de son verbe.

escoute

■ p. 388 Escoute. s. f. v. Lieu d’où l’on escoute sans estre veu. Il est plus ordinaire au pluriel. Il estoit dans les escoutes en Sorbonne, dans la classe.
On dit fig. Estre aux escoutes, pour, Estre attentif à remarquer ce qui se passera dans une affaire, afin d’en tirer ses avantages. On parle d’une telle affaire, il y a bien des gens qui sont aux escoutes.
On appelle dans les Monasteres de filles, Une sœur escoute, La Religieuse qu’on donne pour assistante à une autre qui va au parloir, afin d’escouter ce qu’on dit dans la conversation.

escoutant, ante

■ Escoutant, ante. adj. v. Qui escoute. Advocat escoutant. Il se met quelquefois substantivement. J’estois des escoutants.
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