balle

2e édition

[I.] BALLE.

s. f.
↪ voir aussi : [II.] Balle (n. f.)
■  Sorte de petite boule, de petite pelotte ronde, faite de rogneures d’estoffe, recouverte de drap, ou de feutre, & servant à joüer à la paume. Balle feutrée. balle cousuë. balle à pelotter. balle à joüer partie. prendre la balle au bond, à la volée. aller bien à la balle. On dit au jeu de paume, La balle la perd, la balle la gagne, pour dire, Que celuy qui a joüé la balle, a perdu ou gagné la chasse.
On appelle, Enfants de la balle, Les enfants d’un Maistre de jeu de paume : Et figurément, Tous les enfants qui embrassent la profession de leur pere.
On dit aussi figur. Prendre la balle au bond, pour dire, Se servir de l’occasion.
On dit prov. & figur. Au bon joüeur la balle, Quand l’occasion de faire quelque chose de bien se presente à celuy qui est le plus capable de s’en bien acquiter. Et on dit, dans le mesme sens, La balle cherche le bon joüeur.
On dit aussi prov. & figur. La balle est en amour, pour dire, que La balle est bien renvoyée de part & d’autre par ceux qui jouënt. On le dit aussi, d’Une conversation soustenuë avec une grande vivacité par tous ceux qui en sont.
■ Balle, Se dit aussi, Des petites boules de plomb, dont on charge certaines armes à feu, comme mousquets, arquebuses, pistolets. Balle de mousquet, d’arquebuse. balle de pistolet. balle de calibre. balle ramée. dans les capitulations honorables, les assiegez sortent balle en bouche.
■ Balle, Se dit aussi Du boulet dont on charge le canon ; mais ce n’est guere que dans les phrases suivantes. Canon chargé à balle. ce canon porte vingt-quatre livres de balle.
■ Balle d’avoine. On appelle ainsi la petite enveloppe qui couvre immediatement le grain de l’avoine. Un oreiller de balle d’avoine.
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