hauteur

2e édition

HAUTEUR.

s. f.
■  Estenduë d’un corps en tant qu’il est haut. La hauteur d’une montagne, d’un clocher. grande hauteur. la hauteur d’un mur. une palissade à hauteur d’appuy. un mur à hauteur d’appuy. ▶cet homme tomba de sa hauteur.◀
Il signifie aussi, Colline, eminence. Les ennemis gagnerent une hauteur, il y avoit une hauteur qui commandoit la place. la campagne estoit inondée, il prit son chemin par les hauteurs. il fallut gagner les hauteur.
Il signifie aussi, Profondeur. Ils jetterent la sonde pour prendre la hauteur de la mer en cet endroit-là. Elle avoit tant de brasses de hauteur.
On dit, La hauteur d’un bataillon, d’un escadron, pour exprimer la quantité de rangs dont il est composé. Ce bataillon estoit à six de hauteur. cet escadron estoit à trois de hauteur.
On dit, Prendre la hauteur du soleil, ou simplement, Prendre hauteur, pour dire, Observer avec un instrument l’elevation du soleil sur l’horison +.
On dit sur la mer, qu’On est à la hauteur d’une Isle, d’une Ville &c. pour dire, qu’On est dans le mesme parallele, dans le mesme degré de latitude. Nous estions à la hauteur de Malthe, de Lisbone.
■ Hauteur, Se dit aussi dans les choses morales ; & dans cette acception, il signifie Fermeté, quand on ne passe point les bornes de la raison & du devoir. L’Ambassadeur soustint les interests de son Maistre avec beaucoup de hauteur. il a agi en cette occasion avec beaucoup de hauteur : mais quand on excede les bornes de la raison & du devoir, il signifie, fierté, orgueil. Il a parlé avec hauteur. il l’a pris d’une estrange hauteur.
On dit, Faire quelque chose de hauteur, pour dire, De haute-lutte.
Additions et corrections

Hauteur.

p. 768. Corrigez, On dit, Cet homme tomba de sa hauteur, pour dire, qu’Estant debout il est tombé tout de son long.
Hauteur. p. 768. l. 53. c. 1. Prendre hauteur. Adjoutez à la fin de l’Art. à l’heure de midy.
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