exempt, empte

3e édition

[I.] EXEMPT, EMPTE.

adj. (le P. ne se prononce point.)
↪ voir aussi : [II.] Exempt (n. m.)
■  Qui par nature, par droit, par privilége, n’est point sujet à quelque chose, qui n’est point assujéti à quelque chose. Les Anges sont éxempts de corruption par leur nature. Les Gentilshommes sont éxempts de tailles. Les Ecclésiastiques sont éxempts de logemens de gens de guerre. Etre éxempt de la Jurisdiction de l’Ordinaire. Etre éxempt de tutelle & de curatelle. On oblige tout le monde à cela, éxempts ou non éxempts. Dans les voyages de la Cour, tous les habitans des villes sont sujets aux logemens, éxempts ou non éxempts.
On appelle, Exempts, Les Ecclésiastiques séculiers ou réguliers, qui ne sont point soumis à la Jurisdiction de l’Ordinaire : & dans cette acception, Exempts est substantif. Les éxempts prétendent que l’Ordinaire n’a pas droit de visite chez eux.
Il signifie aussi. Garanti, préservé. Ce pays-là est éxempt de peste. Cette seule ville a été éxempte de la maladie, de la contagion.
On dit aussi, Exempt de douleur, éxempt de passion. Nul n’est éxempt de la mort.
On dit proverbialement & par une espèce d’ironie, d’Un homme qui ne fait rien pendant que les autres travaillent, qu’Il est éxempt de bien faire.
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