ramener

3e édition

RAMENER.

v. act. & réduplic.
■  Amener une seconde fois. Vous m’aviez amené un tel homme, je vous prie de me le ramener.
On dit au Jeu des dez, Il avoit amené sept, il ramena ce même point.
Il signifie encore, Remettre une personne dans le lieu d’où elle étoit partie. Les voitures publiques mènent & ramènent les voyageurs. Ce soldat avoit déserté, on l’a repris, & on l’a ramené à sa troupe. Son détachement étoit de quinze cens hommes, il n’en a ramené que cinq cens. Je vous le ramène sain & sauf. Ce dernier est du style familier.
Il se dit aussi, Des animaux. Ramener un cheval à l’écurie. Ramener les troupeaux à la maison, &c.
■ Ramener, se dit aussi, en parlant Des choses qu’on amène d’un lieu à son retour, quoiqu’on ne les y eût pas menées. Il a vendu son cheval à vingt lieues d’ici, & en a ramené un meilleur.
■ Ramener, Signifie aussi, Faire revenir. Ramenez les chevaux. Ramenez mon carrosse. Ramener les troupes au combat. Il ramena l’armée dans ses quartiers. J’étois égaré, je trouvai un homme qui me ramena dans le bon chemin.
On dit, Ramener une vieille mode, pour dire, La remettre en vogue.
On dit fig. Ramener les errans à la vraie foi. Ramener quelqu’un à la raison, le ramener à son devoir. Le printemps nous à ramené les beaux jours. La paix ramène l’abondance.
On dit aussi, Ramener un homme, pour dire, Le radoucir, le faire revenir de son emportement. Et, Je le ramènerai bien, pour p. 486dire, Je le ferai bien revenir à la raison. Il est du style familier.
On dit fig. Ramener des affaires de bien loin, pour dire, Rétablir des affaires qui paroissoient désespérées.
On dit, qu’Un cheval se ramène bien, pour dire, qu’Il porte bien sa tête. Et que Son mords le ramène bien, pour dire, qu’Il lui fait bien porter la tête.
■ ramener, Se dit à la longue paume, pour dire, Rechasser un coup de volée. Cet homme-là ramène bien. Il a bien ramené ce coup-là.
■ Ramené, ée. part. Il a les signif. de son verbe.
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