ramener
7e édition
RAMENER.
v. a.■
Amener de nouveau. Vous m’aviez amené tel homme, je vous prie de me le ramener. Aux Jeux de dés, Il avait amené cinq, sept, etc., il ramena ce même nombre.
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Ramener, signifie aussi, Remettre une personne dans le lieu d’où elle était partie, la faire revenir avec soi. Les voitures publiques mènent et ramènent les voyageurs. Ce soldat avait déserté ; les gendarmes l’ont repris, et l’ont ramené à son régiment. Son détachement était de quinze cents hommes, il n’en a ramené que cinq cents. Il ramena l’armée dans ses quartiers. Il a ramené deux fois les troupes à l’assaut, au combat. Montez dans ma voiture, je vous ramènerai. Vous m’aviez confié ce jeune homme, je vous le ramène. Je vous le ramène sain et sauf.
Il se dit également en parlant Des animaux. Ramener un cheval à l’écurie. Ramener les troupeaux à l’étable.
Il se dit même quelquefois en parlant Des choses. Je vous prête ma voiture, vous me la ramènerez.
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Ramener, se dit encore en parlant Des choses qu’on amène d’un lieu à son retour, quoiqu’on ne les y ait pas menées. Ce charretier avait emmené du vin, et il a ramené des cerceaux. Il a vendu son cheval à vingt lieues d’ici, et en a ramené un meilleur. Il est allé à mon ancien logement, et m’a ramené mes effets, mes hardes, mes meubles.
Il se dit, en termes militaires, D’un corps de troupes qui, après une charge qui a échoué, retourne, poursuivi, à la place d’où il était parti. La cavalerie chargea, mais elle fut ramenée.
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Ramener, signifie de plus, Faire revenir. Quel sujet vous ramène ? Cet acteur ramène la foule au théâtre.
Il s’emploie figurément dans ce sens. Ramener quelqu’un à la raison, à son devoir, à la vraie foi. Cet homme a l’art de ramener les autres à son opinion. Personne ne s’entend mieux que lui à ramener les esprits.
Absol., Ramener quelqu’un, Le radoucir, le faire revenir de son emportement.
Fam., Je le ramènerai bien, Je le ferai bien revenir à la raison.
Ce médecin a parfaitement ramené son malade, Il a rétabli sa santé, qui semblait désespérée. On dit de même, Il l’a ramené des portes de la mort.
Ramener des affaires de bien loin, Rétablir des affaires qui paraissaient désespérées. On dit, au Jeu, dans le même sens, Ramener une partie.
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Ramener, signifie aussi figurément, Faire renaître, rétablir. La paix a ramené l’abondance. Le retour de ce ministre a ramené la confiance, la tranquillité. Cette mesure a ramené l’ordre. Le printemps ramène les beaux jours.
Ramener une vieille mode, La remettre en vogue.
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Ramener, signifie quelquefois, Tirer, faire venir en avant ou dessus ce qui est en arrière ou dessous. Il ramenait ses cheveux sur le devant de sa tête. Il ramena sur son épaule droite un pan de son manteau.
Ramener son épée, sa lance, La retirer à soi.
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Ramener, en termes de Manège, Faire baisser le nez d’un cheval qui porte au vent. On a mis une martingale à ce cheval pour le ramener.
Ce cheval se ramène bien, Il porte bien sa tête ; et, Son mors le ramène bien, Son mors lui fait bien porter la tête.
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Ramener, au Jeu de la longue paume, Rechasser un coup de volée. Ce joueur ramène bien. Il a bien ramené ce coup-là.
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Ramené, ée. part. passé.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- rame [III], n. f.
- rame [IV], n. f.
- ramé, -ée [I], adj.
- ramé [II], adj. m.
- rameau, n. m.
- ramée, n. f.
- ramendage, n. m.
- ramender [I], v. tr.
- ramender [II], v. intr. [6e édition]
- ramendeur, -euse, n.
- ramener, v. tr.
- ramentevoir, v. tr.
- ramequin, n. m.
- ramer [I], v. tr.
- ramer [II], v. intr.
- ramer [III], v. tr.
- ramereau, n. m.
- ramette [I], n. f.
- ramette [II], n. f.
- rameur, -euse [I], n.