cuire
4e édition
CUIRE.
v. a.■
Préparer les alimens par le moyen du feu, pour les rendre propres à manger. Il n’y a pas là assez de feu pour faire cuire ces viandes. Un trop grand feu brûle les viandes, au lieu de les cuire.
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Cuire, signifie aussi, Préparer par le moyen du feu ou de la chaleur certaines choses, pour les rendre propres à l’usage qu’on en veut faire. Cuire de la brique, du plâtre, de la chaux. Cuire du fil, de la soie.
Il signifie aussi, Faire cuire. On cuisoit du pain dans toutes les villes pour les troupes. Ce Boulanger cuit beaucoup de pain tous les jours. Un fourneau à cuire de la brique.
Il se met quelquefois absolument pour Cuire du pain. Les Boulangers ne cuisent point un tel jour. Tous les habitans de ce village sont obligés d’aller cuire au four banal.
On dit proverbialement, & par menace, Vous viendrez cuire à mon four, pour dire, Vous aurez quelque jour affaire de moi.
Il se dit aussi Des fruits que le Soleil mûrit. C’est le Soleil qui cuit les fruits. Le Soleil n’est pas assez chaud en ce pays-là pour bien cuire les melons.
Il se dit aussi De l’action de la chaleur naturelle sur les viandes, ou sur les humeurs. Il y a des viandes que l’estomac a peine à cuire. Quand la chaleur naturelle aura cuit ces humeurs-là. La guimauve est bonne pour cuire le rhume.
Il est aussi neutre. Le souper est au feu, il cuit. Il faut que cela cuise dans le jus. Mettre cuire, faire cuire un chapon. La tuile, la brique ne sauroit cuire dans ce fourneau. Mettre des raisins cuire au four, au Soleil.
On dit, que Des viandes, des herbes sont pourries de cuire au four, pour dire, qu’Elles sont extrêmement cuites ; & cela ne se dit que des choses bouillies. Cette viande est pourrie de cuire. Il faut que cette citrouille soit pourrie de cuire. Ces vieilles perdrix veulent être pourries de cuire.
On dit De certains légumes, comme des pois, des féves, &c. qu’Ils cuisent bien, ou qu’ils ne cuisent pas bien, pour dire, qu’Ils sont faciles ou difficiles à cuire. En ce sens il est neutre.
On appelle populairement Boute-tout-cuire, Celui qui mange tout, qui dissipe tout.
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Cuire. v. n. Signifie aussi, Causer une douleur âpre & aigüe, telle qu’est celle que cause une brûlure ou une écorchure. Je me suis brûlé, je me suis écorché la main, cela me cuit. La main me cuit. Les yeux me cuisent, ils me cuisent comme du feu.
On dit proverbialement, Trop gratter cuit, trop parler nuit.
On dit figurément & familièrement, Il vous en cuir a quelque jour, il m’en cuit, il pourroit bien vous en cuire, pour dire, Vous vous en repentirez, je m’en repens, vous pourrez bien vous en repentir.
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Cuit, ite. participe. Du vin cuit. De la crème cuite. Des prunes à demi cuites. Les humeurs cuites.
On dit prov. qu’Un homme a du pain cuit, pour dire, qu’Il a du bien, qu’Il est à son aise.
On dit aussi, qu’Un homme a du pain cuit, pour dire, qu’Il a une bonne provision de ce qui lui est nécessaire. Ce Prédicateur a deux ou trois Carêmes, il a du pain cuit.
On dit prov. Liberté & pain cuit, pour dire, Que les deux plus grands biens sont d’être libre, & d’avoir ce qui est nécessaire à la vie.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- cuilleron, n. m.
- cuillier, n. m. [4e édition]
- cuine, n. f. [4e édition]
- cuir, n. m.
- cuirasse, n. f.
- cuirassé, -ée, adj.
- cuirassement, n. m.
- cuirasser, v. tr.
- cuirassier, n. m.
- cuir-bouilli, n. m. [3e édition]
- cuire, v. tr. et intr.
- cuisant, -ante, adj.
- cuiseur, n. m.
- cuisine, n. f.
- cuisiner, v. tr.
- cuisinette, n. f.
- cuisinier, -ière, n.
- cuisinière, n. f.
- cuissage, n. m.
- cuissard, n. m.