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On distingue trois sortes d’I, non-seulement par la valeur, mais encore par la figure ; l’I voyelle, l’I tréma, & la consonne J, selon leur position avec d’autres lettres.

L’I voyelle est une ligne droite surmontée d’un point. Sa position est devant les consonnes, idole, ignorant, illustre, &c. Il sert souvent dans l’ortographe à donner à l’a & à l’o le son d’un e ouvert, fermé ou muet. Jamais. J’aurois. Je ferai. Faisant.

La consonne J, qu’on appelle un Je dans la nouvelle appellation, est une ligne pareillement surmontée d’un point, mais recourbée par le bout d’en bas. Sa position est devant toute sorte de voyelle, jadis, jeu, j’ignore, jouer, jurer, où il a la valeur que le g a seulement devant l’e, germe, & devant l’i, giron.

Quand l’I voyelle ou la consonne J sont majuscules, comme dans les noms propres, & dans le mot par où commence une période, alors on supprime le point dont ailleurs ils doivent être surmontés.

À l’égard de l’I tréma, qui ne diffère de l’I voyelle qu’en ce qu’il est surmonté de deux points, il en sera parlé au mot TRÉMA.

On dit proverbialement pour marquer Un homme vétilleux, & qui est exact dans les petites choses, qu’Il met les points sur les i.

Dans cette nouvelle Édition du Dictionnaire, on a jugé à propos de mettre séparément les mots qui s’écrivent avec la voyelle I, & ceux qui s’écrivent avec la consonne J, & l’on commencera par la voyelle.