lustre

4e édition

[I.] LUSTRE.

s. m.
↪ voir aussi : [II.] Lustre (n. m.)
■  L’éclat que l’on donne à une chose, soit en la polissant, soit en employant quelque eau, quelque composition. Le lustre d’une étoffe. Cette étoffe n’a point de lustre, a perdu son lustre. Elle a bien du lustre. L’ébène poli a un grand lustre. Le vernis de la Chine est d’un beau lustre.
On appelle aussi Lustre, La composition dont les Fourreurs, les Chapeliers & autres Artisans se servent pour donner du lustre aux fourrures, aux chapeaux, &c.
Lustre, se dit figurément, pour signifier L’éclat que donne la parure, la beauté, le mérite, la dignité. Les pierreries donnent du lustre à la beauté des femmes. Il ne parut pas beaucoup dans cette cérémonie, il n’étoit pas dans son lustre. Cette charge lui donne un grand lustre. Il a bien perdu de son lustre depuis sa disgrâce. Il a beaucoup relevé cette charge, il lui a donné un grand lustre, un nouveau lustre.
On dit aussi, que La laideur d’une femme sert de lustre à une autre ; qu’Un tableau sert de lustre à un autre, pour dire, que La laideur d’une femme relève la beauté d’une autre femme, ou qu’elle la fait paroître belle ; & que les imperfections d’un tableau relèvent la beauté d’un autre tableau. Dans toutes ces acceptions, Lustre n’a point de pluriel.
Lustre, se dit aussi d’Un chandelier de crystal ou de bronze à plusieurs branches, qu’on suspend au plancher pour éclairer. Un lustre de crystal. La salle étoit éclairée de douze lustres.
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