planche

4e édition

PLANCHE.

s. f.
■  Ais, morceau de bois scié en long, & qui a ordinairement un pouce d’épaisseur & un pied de largeur. Une planche de six pieds, de neuf pieds, de douze pieds de long. Planche de sapin. Planche de chêne. Planche de bois de hêtre. Scier des planches. Passer un ruisseau sur une planche.
On dit figurément, Faire la planche aux autres, pour dire, Être le premier à tenter, à faire quelque chose où il paroissoit quelque péril, quelque difficulté. C’est lui qui a fait la planche aux autres ; & absolument, C’est lui qui a fait la planche.
On dit figurément & familièrement, S’appuyer sur une planche pourrie, pour dire, Mettre sa confiance en l’appui d’une personne foible, & dont on ne peut tirer aucun secours. Et en parlant d’Une personne de cette sorte, on dit, que C’est une planche pourrie.
On dit aussi figurément parmi les Théologiens, en parlant Du Sacrement de Pénitence, que C’est une seconde planche après le naufrage.
■ Planche, se dit aussi d’Un morceau de bois plat, & d’une plaque de cuivre où l’on a gravé quelques figures, pour en tirer des estampes. Une planche de bois. Une planche de cuivre bien gravée, mal gravée. Préparer une planche. Retoucher une planche. La planche est usée. On n’a tiré qu’une centaine d’estampes, & puis on a rompu la planche.
■ Planche, signifie aussi, L’estampe tirée sur la planche. Il y a plusieurs planches dans ce livre.
■ Planche, se dit encore en matière de jardinage, d’Un petit espace de terre plus long que large, que l’on cultive avec soin, pour y faire mieux venir des fleurs, des légumes & des herbages. Une planche de tulipes, d’anémones. Une planche de pourpier, de chicorée.
■ Planche, se dit aussi d’Un fer que l’on ajuste au pied des mulets, c’est-à-dire, d’une large platine de figure à peu près ovale, ouverte d’un trou de la même forme, lequel est relatif aux proportions de la solle de l’animal.
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