apprêt

5e édition

APPRÊT.

s. m.
■  Préparatif. Faire des apprêts, de grands apprêts, pour recevoir un Prince, un grand Seigneur. Faire de grands apprêts pour le festin d’une noce. Il ne faut point tant d’apprêts, nous ne voulons manger qu’un morceau. En ce sens, il ne se dit guère qu’au pluriel ; et dans les acceptions suivantes, il ne se dit qu’au singulier.
Il signifie aussi Manière d’apprêter ; et il se dit principalement De la manière dont on apprête des cuirs, des étoffes, des toiles. Ce cuir-là ne vaut rien, on y a donné un méchant apprêt. Ce drap-là est mauvais, l’apprêt n’en vaut rien.
On appelle Chapeau sans apprêt, Un chapeau extrêmement bien foulé, et dans lequel il n’y a point de gomme.
On dit aussi, qu’Il n’y a point d’apprêt dans une toile, pour dire, qu’On n’a employé ni chaux ni colle pour la blanchir.
Apprêt, se dit aussi De l’assaisonnement des viandes. L’apprêt des viandes coûte d’ordinaire plus que les viandes mêmes.
Il se dit au figuré De l’esprit, du style, des manières, pour désigner Un peu d’affectation. Un esprit plein d’apprêt. Il y a trop d’apprêt dans son style. L’apprêt de ses manières fatigue.
Apprêt, se dit encore De la peinture sur le verre. La peinture d’apprêt étoit autrefois fort en usage pour les vitraux des Églises.
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