collation

5e édition

COLLATION.

subst. fém.
■  Droit de conférer un Bénéfice. Cette collation appartient à l’Évêque, dépend de l’Évêque. La présentation de cette Cure appartient à l’Abbé, et la collation à l’Évêque. Ce Prieuré est à la collation d’un tel Abbé.
On dit qu’Un Évêque, qu’un Abbé ont de belles collations, de grandes collations, pour dire, qu’Ils ont droit de conférer plusieurs Bénéfices considérables.
p. 261Il signifie aussi La provision du Collateur. Avoir la collation de l’Ordinaire.
Collation. Terme de Pratique. L’action par laquelle on confère la copie d’un écrit avec l’original, ou deux écrits ensemble, pour savoir s’il n’y a rien de plus ou de moins en l’un qu’en l’autre. Une collation fidèle. Il a fait la collation de cette copie avec l’original, sur l’original. Faire la collation de divers exemplaires.
Collation, se dit aussi De ce repas léger qu’on fait au lieu du souper, particulièrement les jours de jeûne. Petite, simple, légère collation. Bonne collation. Il fait collation d’une pomme, etc. Il ne prend, il ne mange a sa collation qu’un morceau de pain. On ne soupe point en carême, on ne fait que collation.
Il signifie aussi, Tout repas qu’on fait entre le dîner et le souper. Magnifique, superbe, somptueuse collation. Collation de viandes froides, de confitures, de pâtisseries, etc. Payer la collation. Donner la collation à quelqu’un. Apporter, préparer la collation. Il y a eu bal et grande collation. La collation du Prédicateur.
Remarquez que quand ce mot est employé dans la signification d’Un léger repas, on ne prononce les deux L que comme une seule.
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