levée

5e édition

LEVÉE.

substant. fém.
■  Action de lever.
Il se dit Des droits, des deniers, des impôts, etc. et signifie, Collecte, recette. La levée des deniers, des droits de l’État. La levée des impôts.
Il se dit encore Des soldats, des troupes qu’on lève, qu’on enrôle. Une levée de soldats, une levée de troupes.
On appelle Levée d’un siége, La retraite des troupes qui tenoient une place assiégée.
On appelle Levée du scellé, L’action par laquelle on lève un scellé. S’opposer à la levée du scellé. Assister, être présent à la levée du scellé.
On dit, Faire la levée d’un corps, d’un cadavre, pour dire, Enlever un cadavre, un corps mort, et le faire porter au lieu où il doit être inhumé, ou exposé en public.
On dit figurément, Faire une levée de boucliers, pour dire, Faire une opposition ou attaque avec éclat : il ne se prend guère qu’en mauvaise part. Il est familier. Il a fait une belle levée de boucliers.
■ Levée, se dit aussi De ce qui se recueille, comme des fruits, des grains, etc. La levée des fruits lui appartient. Toute la levée lui appartient.
■ Levée. Terme de Tailleur, de Couturière, d’Ouvrière en linge. Ce qu’on lève sur la largeur d’une étoffe, d’une pièce de toile.
■ Levée, en parlant de course de bague, se dit De l’action de celui qui court la bague, lorsqu’il vient à lever la lance dans la course. Il a fait une belle levée. Faire une levée de bonne grâce.
■ Levée, Terme dont on se sert au jeu de cartes, pour signifier Une main qu’on a levée. Il n’a pas fait une levée. Ils ont déjà trois levées.
■ Levée, signifie aussi Un massif de terre ou de maçonnerie élevé au-dessus du sol, pour former un chemin et pour contenir les eaux. Faire une levée à travers un marais.
■ Levée, signifie aussi L’heure à laquelle une Compagnie, une Assemblée se lève pour finir la séance. Trouvez-vous à la levée du Conseil, à la levée de la Séance.
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