majeur, eure

5e édition

MAJEUR, EURE.

adj.
↪ voir aussi : Majeure (n. f.)
■  Qui a atteint l’âge prescrit par les lois du Pays pour user et jouir de ses droits, et pour pouvoir contracter valablement. Il ne falloit avoir que vingt ans pour être majeur en Normandie. On n’étoit majeur dans la coutume de Paris qu’à vingt-cinq ans ; actuellement on est majeur à vingt-un. Une fille majeure peut se marier sans le consentement de ses parens.
On appelle Majeurs, Les ancêtres ou les prédécesseurs. Nos majeurs nous ont donné ces exemples de vertu. Il faut nous en tenir à la doctrine de nos majeurs. Il est vieux.
Des sept Ordres Ecclésiastiques, il y en a trois qu’on appelle Majeurs, qui sont la Prêtrise, le Diaconat et le Sous-Diaconat.
On appelle Force majeure, Une force à laquelle on ne peut résister. Causes majeures, Certaines causes d’une grande importance, concernant la Religion ou l’État. Une affaire majeure, un intérêt majeur.
On dit, La majeure partie, pour dire, La plus grande partie.
En termes de Musique, on appelle Ton, ou Mode majeur, Le ton dont la tierce est majeure. Et l’on appelle Tierce majeure, La tierce qui est composée de deux tons. Ut mi est une tierce majeure.
On dit aussi, Sixte majeure, Septième majeure, pour désigner certains intervalles en musique.
Tierce majeure, au Piquet, signifie qu’on a l’As, le Roi et la Dame de même couleur. On dit au même jeu, Quarte majeure, Quinte majeure, quand on a les quatre, les cinq cartes de suite, à commencer par l’As. On disoit autrefois, et l’on dit encore quelquefois, Tierce major, Quinte major. Voyez Major.
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