mou, molle

5e édition

[II.] MOU, OLLE.

adj.
↪ voir aussi : [I.] Mou (n. m.)
■  Qui cède facilement au toucher, qui reçoit facilement l’impression des autres corps. Il est opposé à Dur. Ce lit est mou, n’est guère mou. De la cire molle. Avoir les chairs molles. Du fromage mou. Des poires molles, c’est-à-dire, Qui commencent à se gâter.
Proverbialement, populairement et figurément, en parlant d’Un homme qui laisse voir du ressentiment contre un autre, ou qui le menace, on dit, qu’Il ne lui promet pas poires molles.
■ Mou, signifie figurément, Qui a peu de vigueur. Ce cheval est mou et n’a point de force. Cet homme paroît fort et robuste, mais il est mou au travail.
On dit à peu près dans le même sens, que Le temps est mou, que le vent est mou, pour dire, que Le temps est relâché, que le vent est chaud et humide.
Il signifie aussi figurément, Efféminé et énervé par les plaisirs. Un homme mou et efféminé. Une âme molle. Vivre dans une molle oisiveté.
On dit d’Un homme qui n’a pas de fermeté dans ses résolutions, que C’est un homme mou, un esprit mou.
Il signifie aussi, Indolent, qui ne prend rien à cœur. C’est un homme mou pour ses amis. Un caractère mou.
En termes de Peinture, on dit, Une touche molle, une manière molle, pour dire, Une foiblesse d’expression dans le mécanisme de l’art, une nonchalance répandue dans l’imitation. Son pinceau est mou. On dit aussi d’Un écrit, que Le style en est mou, Manque de vigueur.
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