orge

5e édition

ORGE.

s. fém.
■  Sorte de grain assez connu, du nombre de ceux qu’on appelle Menus grains, et qui se sèment ordinairement en Mars. De belle orge. De l’orge bien levée. Voilà de belles orges. Des épis d’orge. Un setier d’orge. Du pain d’orge. De la farine d’orge. Sucre d’orge. Eau d’orge. Grain d’orge. Semer les orges. Faire les orges.
On dit figur. et famil. d’Un homme très-grossier, qu’Il est grossier comme du pain d’orge.
On dit proverbialement, Faire ses orges, faire bien ses orges, pour dire, Faire son profit, faire bien ses affaires. Il est familier.
On appelle Grain d’orge, toile grain d’orge, Une toile qui commença sous Henri IV à être fabriquée par un nommé Grain-d’orge de Normandie. Par allusion à son nom, il la semoit de points ressemblants à des grains d’orge. Cela s’étendit à la futaine, et même à la Broderie. Service de linge à grain d’orge. Futaine, Broderie à grain d’orge.
■ Orge, est aussi masculin, mais seulement dans ces deux phrases : Orge mondé, qui se dit Des grains d’orge qu’on a bien nettoyés et bien préparés ; et Orge perlé, qui se dit De l’orge réduit en petits grains dépouillés de leur son. On fait de l’un et de l’autre des boissons. Elle a pris son orge mondé, son orge perlé.
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