parer
5e édition
PARER.
v. act.■
Orner, embellir. Parer une Église. Parer un autel. Parer une maison. Parer une chambre. Elle met trois heures à se parer.
Dans le style familier, en parlant d’Une femme qui est excessivement parée, on dit, qu’Elle est parée comme une épousée, comme une châsse, comme un autel.
On dit aussi d’Un homme très-bien fait, et simplement vêtu, qu’Il est assez paré de sa bonne mine.
En parlant d’Un homme qui s’approprie ce qui appartient à un autre, on dit figurément, que C’est un homme qui se pare des plumes du paon, des p. 226plumes d’autrui. Cela se dit principalement d’un Auteur qui pille dans d’autres Auteurs la plupart des choses qu’il écrit, et qui les donne ensuite comme étant de lui.
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Parer, signifie aussi, Apprêter, et se dit d’Une certaine façon que l’on donne aux cuirs. Parer un cuir. De la vache parée.
On dit, Parer le pied d’un cheval, pour dire, Ôter de la corne du pied d’un cheval, pour le ferrer. Il faut parer le pied à ce cheval. On a paré le pied de ce cheval jusqu’au vif.
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Parer, signifie aussi, Empêcher, éviter un coup, soit en le détournant, soit en y opposant quelque chose qui l’arrête. Parer un coup. Parer une botte. Parer une estocade. Parer un trait. Parer le coup. Parer et porter en même temps. Parer du fort de l’épée. Parer de la main. Parer la balle.
On dit figurément, Parer un coup, parer une botte, pour dire, Se défendre d’un mauvais office, d’une demande fâcheuse, importune, et qui est à charge.
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Parer, se joint avec les prépositions de et contre, pour dire, Mettre à couvert de, défendre contre les attaques, les incommodités. Cela vous parera du soleil. Porter un manteau pour se parer de la pluie. Il tâche de se parer contre les incommodités de la saison.
On dit figurément dans le même sens : Il est difficile de se parer d’un ennemi couvert, de se parer des mauvais offices secrets. Je saurai bien me parer de ses coups.
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Parer, devient neutre avec la préposition à. En parlant d’Un homme qui ne fait que se défendre contre un autre sans lui porter aucun coup, on dit, qu’Il n’a fait que parer aux coups. On dit encore, qu’On ne peut pas parer à tout, pour dire, qu’On ne peut pas tout prévoir, qu’on ne peut pas remédier à tout. On dit de même, Il faut parer à cet inconvénient.
Parer un cap, en termes de Marine, C’est le doubler, le laisser à côté en passant au-delà.
On dit aussi, Parer un câble, parer une ancre, parer une barrique, pour dire, Préparer un câble, une ancre, etc.
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Parer, en termes de Manége, signifie, Arrêter. Et on dit, qu’Un cheval pare bien sur les hanches, pour dire, qu’Il arrête bien sur les hanches. En ce sens il est neutre.
On emploie Parer, absolument, au sens de Mettre à couvert, défendre. Il n’a fait que parer. Vous ne parez pas. Parez donc.
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Paré, ée. participe.
En termes de Pratique, on dit, qu’Un titre est paré, qu’il porte une exécution parée, pour dire, qu’Il est en forme exécutoire, et que sans avoir recours à aucun Juge, on peut en vertu de ce titre contraindre le débiteur au paiement. Les grosses de Contrats, Obligations, Sentences, Arrêts, etc. sont des titres parés.
On appelle Cidre paré, Du cidre qui a fermenté. Voy. Cidre.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- parent, -ente, n.
- parentage, n. m.
- parental, -ale, adj.
- parentales, n. f. pl.
- parentalies, n. f. pl.
- parenté, n. f.
- parentèle, n. f.
- parentéral, -ale, adj.
- parenthèse, n. f.
- paréo, n. m.
- parer [I], v. tr.
- parer [II], v. tr. et intr.
- parer [III], v. tr.
- parère, n. m.
- parésie, n. f.
- pare-soleil, n. m. inv.
- paresse, n. f.
- paresser, v. intr.
- paresseusement, adv.
- paresseux, -euse, adj. et n.