pate

5e édition

PATE.

s. f.
■  Il se dit Du pied des animaux à quatre pieds, qui ont des doigts, des ongles ou des griffes ; et de tous les oiseaux, hormis des oiseaux de proie. Pate de singe. Pate de lion. Pate de chat. Un chien qui donne la pate. Un chat qui donne des coups de pate. La pate d’un perroquet. Pate d’oie. La pate de devant, la pate de derrière de ce chien.
■ Pate, se dit aussi d’Une écrevisse, d’une araignée, d’une mouche, etc.
On dit d’Une écriture très-fine, que Ce sont des pates de mouche.
On dit figurément d’Un chat, lorsqu’il retire ses griffes en donnant la pate, qu’Il fait pate de velours. Et l’on dit figurément et familièrement d’Un homme, qu’Il fait pate de velours, pour dire, qu’Il cache sous des dehors caressans le pouvoir ou le dessein qu’il a de nuire.
On dit proverbialement, Tirer les marrons du feu avec la pate du chat, pour dire, Faire faire par un autre quelque chose de périlleux, pour en tirer soi-même le profit.
On dit, Une pate d’Anémone, pour dire, La racine d’une Anémone. Il se dit encore De quelques autres fleurs,
■ Pate, se dit figurément Des hommes, mais presque toujours en mauvaise part. Ainsi on dit dans le style familier, qu’Un homme a une grosse vilaine pate.
On dit familièrement, Marcher à quatre pates, pour dire, Marcher sur les pieds et sur les mains.
On dit en badinant, à Un enfant qui touche à tout, Ôtez vos pates de là, rangez votre pate.
On dit proverbialement d’Un homme qu’une grande foiblesse ou une grande lassitude empêche de marcher, qu’Il ne sauroit remuer ni pied ni pate.
On dit, Mettre la pate sur quelqu’un, pour dire, Le battre, le maltraiter : S’il met une fois la pate sur lui, il y paroîtra ; Tomber sous la pate de quelqu’un, pour dire, Courir le risque d’en être maltraité. Ces deux phrases sont du style familier.
On dit encore, Être entre les pates de quelqu’un, pour dire, Être soumis à l’examen d’un homme dont on a sujet de craindre la sévérité ; Tenir quelqu’un sous sa pate, pour dire, Être en état, en pouvoir de lui faire du déplaisir ; et, Donner des coups de pate, donner un coup de pate à quelqu’un, pour dire, Lâcher un trait vif et malin contre quelqu’un, soit en sa présence, soit en son absence, sans paroître avoir le dessein ni de l’offenser, ni d’en médire. Toutes ces phrases sont du style familier.
On dit figur. et fam. Graisser la pate à quelqu’un, pour dire, Le corrompre, le gagner par argent. On a graissé la pate au Commissaire, au Greffier.
■ Pates d’une ancre, sont les triangles recourbés qui la font mordre dans la terre.
■ Pate, signifie aussi Le pied d’un verre, d’une coupe, et d’autres choses semblables.
■ Pate, signifie encore Un morceau de fer pointu par un bout, et plat par l’autre : par le bout pointu il se fiche dans du bois, ou se scelle dans du plâtre ; et par l’autre bout qui est percé de plusieurs trous, il sert à attacher un lambris, etc. Une pate en bois. Une pate en plâtre.
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