pâture

5e édition

PÂTURE.

s. f.
■  Ce qui sert à la nourriture des bêtes, des oiseaux, et même des poissons. Dieu a soin de tous les animaux, il leur donne à chacun leur pâture, il leur apprend à chercher leur pâture. Les petits poissons sont la pâture des gros. Son corps a été la pâture des loups, la pâture des vautours et des corbeaux. Nos corps deviendront la pâture des vers.
■ Pâture, se dit aussi De l’herbe et de la paille qu’on donne aux bestiaux pour leur nourriture, et principalement à des bœufs et à des vaches. Mettre de la pâture devant des bœufs, leur donner de la pâture. On dit aussi, Mettre des chevaux en pâture, pour dire, Les mettre paître dans un pré. En de certains temps la Cavalerie envoie les chevaux en pâture.
On appelle aussi Pâture, Le lieu où croît la nourriture des animaux qui paissent. Belle pâture. Une vaste pâture. Pâturage est mieux dit.
On se sert du mot Vaine pâture, en parlant d’Un certain droit assez nuisible, établi en certains lieux. Ce droit est celui de mener les bestiaux dans des terres incultes, ou prétendues telles, et appelées pour cela, Terres inutiles, vaines et vagues. Il s’appelle Droit de parcours et vaine pâture.
On dit figurément et familièrement, d’Une nourriture saine, C’est une bonne pâture ; et on dit De ce qui ne nourrit pas, Ce n’est pas là une pâture. Cet enfant n’a pas pâture suffisante.
■ Pâture, signifie aussi figurément, Ce qui nourrit l’esprit ou l’âme. Il ne faut pas laisser cet homme oisif, il faut donner de la pâture à son esprit. Vous ne trouverez pas là pâture. La parole de Dieu est la pâture de l’âme. Pâture spirituelle.
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